3 Invitations à vaincre dans les évangiles

Lorsque nous lisons les évangiles, nous avons la joie de voir comment Jésus se comportait durant son temps terrestre au milieu des hommes. Nous voyons que Jésus faisait de nombreux miracles, guérissait les malades, chassait les démons… nous voyons qu’il aimait aussi passer du temps avec ses disciples pour les enseigner.

Les épîtres écrits par les apôtres développent des thèmes importants, très utiles pour notre édification ; mais nous pouvons réaliser que, dans les évangiles, Jésus va déjà jeter toutes les bases de son enseignement.

A travers son exemple et son enseignement, il nous fait comprendre ce que le Père attend de nous et comment entrer dans sa volonté. Tout nous est donné pour comprendre que nous devons devenir des disciples et des disciples accomplis.

Vous savez comme moi que nous rencontrons à plusieurs reprises trois disciples particuliers à qui Jésus a voulu faire vivre et enseigner des choses particulières. Ces trois disciples sont Pierre, Jacques et Jean. Nous les rencontrons 3 fois en aparté avec Jésus et à chacune des fois, nous rencontrons un ennemi bien particulier présent dans chaque scène. Cet ennemi est le sommeil.

A chaque fois que Jésus a voulu enseigner Pierre, Jacques et Jean en aparté, le sommeil était présent. Et non seulement le sommeil, mais, si vous regardez bien, également la mort.

Nous allons survoler ces trois passages, nous n’avons pas le temps de les lire entièrement ni d’analyser les compléments rencontrés dans chaque évangile, mais allons néanmoins chercher à tirer quelques enseignements.

Matthieu 9.18 à 26 – Marc 5.21 à 43 – Luc 8.40 à 56 :

Ces passages racontent l’histoire du chef de la synagogue, Jaïrus, dont la fille était mourante. Il va venir voir Jésus pour qu’il aille chez lui, dans sa maison, et impose les mains à sa fille afin qu’elle soit « sauvée et qu’elle vive. » (Marc 5.23).

Alors qu’ils vont être ensemble en chemin, ils vont rencontrer beaucoup d’oppositions ou encore d’événements pour les détourner de cette mission.

Nous rencontrons l’une d’entre elles en Marc 5.35, 36 : « Comme il parlait encore, survinrent de chez le chef de la synagogue des gens qui dirent: Ta fille est morte; pourquoi importuner davantage le maître? Mais Jésus, sans tenir compte de ces paroles, dit au chef de la synagogue: Ne crains pas, crois seulement. »

Cet homme avait mis toute sa foi en Jésus, et voilà qu’un messager de malheur arrive et lui dit « Ta fille est morte ». Ces paroles auraient pu totalement le détruire ; mais heureusement Jésus étant à ses cotés va lui dire « Ne crains pas, crois seulement. » Jésus ne va même pas écouter ce que va dire ce messager. Quelle attitude et quelle réponse remarquable ! Quelle fermeté dans la foi ! Mais cela ne va pas s’arrêter là.

Ils vont continuer leur chemin et arriver à la maison de cet homme et voir une foule bruyante qui pleure et se lamente sur la mort de la jeune fille. Cela ne devait pas non plus encourager la foi de cet homme. Ils vont malgré tout passer également cet obstacle et Jésus va alors dire « Pourquoi faites-vous du bruit, et pourquoi pleurez-vous? L’enfant n’est pas morte, mais elle dort. »

Alors, une autre opposition va se dresser face à eux, la moquerie. Les gens ne comprenaient absolument pas ce que Jésus disait, ils pensaient peut-être qu’il ne savait absolument pas de quoi il parlait. Mais même cela ne va pas détourner Jésus de ce qu’il était venu faire.

Jésus avait une perception très différente de la situation ; pour lui cette fille n’était pas morte mais dormait. Bien entendu elle était morte physiquement, mais pour lui cette situation de mort n’était pas une fin. Si, aux yeux des hommes, cette fille était morte, pour lui elle ne faisait que dormir. Il va dire la même chose de Lazare « Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller ». (Jean 11.11).

Cette situation morte aux yeux des hommes ne l’est pas pour lui. C’est une situation arrêtée temporairement qui a besoin d’être réveillée, mais ce n’est pas une situation morte.

Pour Jésus il n’y a pas de situation morte. Que va répondre Jésus à Marthe concernant Lazare « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » (Jean 11.25).

Jésus est « la résurrection et la vie ». Pour Jésus, les situations mortes n’existent pas. Il faudrait qu’il s’appelle la mort ; il y en a un qui s’appelle la mort, mais ce n’est pas Jésus.

2 Corinthiens 5.17 : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » : ta nature, ta position devant Dieu, mais aussi la volonté du Père pour toi, ta destinée sur cette terre et après cette terre. Tout est devenu nouveau ! Crois-tu cela ? Est-ce que tu crois qu’en Christ toutes choses sont devenues nouvelles ?

Si tu es en Christ, tu dois te regarder comme vivant et non pas mort. Comment te regardes-tu ?

Concernant le royaume de Dieu, chronologiquement, le chrétien a déjà besoin de se positionner correctement. Jésus est venu sur terre et à guéri les malades, chassé les démons, pardonné les péchés… et disait « le royaume de Dieu est venu jusqu’à vous ». Il voulait faire comprendre à ceux qui voyaient ses signes et l’écoutaient que le royaume était au milieu d’eux (c’est d’ailleurs ce qu’il va dire : Luc 17.21), il voulait les amener à comprendre ce qu’est le royaume de Dieu et bien se positionner par rapport à cela ; c’est à dire recevoir dans leur vie ce roi, ce chef du royaume.

Ensuite Jésus est mort et ressuscité. Pour nous qui avons accepté Christ, nous avons été transportés dans son royaume céleste (Colossiens 1.12, 13 : « Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, ») et ce roi, ce chef du royaume est en nous.

Et donc, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, Christ est en nous ! (2 Corinthiens 1.20, 21). C’est une question de compréhension et de position !

Combien d’oppositions sont venues rencontrer cet homme pour voiler son coeur, voiler ses yeux. Mais Jésus les a vaincues toutes !

Ne sois pas étonné qu’à partir du moment où le Seigneur t’appelle à mettre ta foi en action, des problèmes vont faire face. Cet homme a eu à faire face à beaucoup d’obstacles.

Jésus n’a pas permis les mêmes expériences avec tout le monde ; parfois il n’y avait pas d’obstacle et Jésus guérissait d’un coup ! Jésus est capable de guérir d’un coup. Parfois il demandait à la personne telle ou telle chose (et en chemin elle était guérie).

A cet homme, Jésus va vouloir qu’il s’appuie sur lui et mette sa foi en action face aux obstacles. Et les obstacles à la foi sont souvent premièrement en nous.

Ces 3 passages que nous regardons sont pour le disciple et cet homme, Jaïrus, que nous voyons, a été engagé par Jésus dans une vie de disciple. Il a fallu qu’il croit et croit jusqu’au bout pour voir le résultat. Il a fallu que sa foi soit fortifiée.

Prenons le temps d’analyser nos coeurs par rapport à la foi.

Le Seigneur veut nous confronter aux questions qu’il peut y avoir en nous par rapport à la foi ; et il veut nous donner des réponses. Nous ne pouvons pas rester avec des situations de doutes, car nous allons nous y habituer et nous y installer. Notre foi va s’installer dans une certaine apathie, pour ne pas dire un certain sommeil.

Mais le Seigneur veut nous donner des convictions claires et il désire que nous allions chercher ces convictions claires auprès de lui.

C’est honorer Jésus que de croire en lui, de croire en sa parole, de croire en son oeuvre à la croix ; et Jésus en retour ne peut pas ne pas honorer cela.

Romains 10.17 : « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. »

« Ne crains pas, crois seulement, et ta fille sera sauvée. » Cet homme avait entendu la parole de Jésus et malgré tous les obstacles il a cru.

Je vous invite à passer encore davantage de temps dans la parole, dans le logos. Et, si vous le désirez, dans ce logos, le Seigneur vous donnera des rhéma, car il veut fortifier votre foi.

Jaïrus veut dire « que Dieu éclaire ». Jésus a voulu éclairer les yeux et le coeur de cet homme à la foi.

Matthieu 17. 1 à 20 – Marc 9.2 à 29 – Luc 9.28 à 43 :

Luc 9.28,29 : « Environ huit jours après qu’il eut dit ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il monta sur la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage changea, et son vêtement devint d’une éclatante blancheur. »

Jésus va donc conduire ces trois hommes sur une haute montagne, et va être transfiguré devant eux. C’est un évènement très particulier qu’ils vont vivre ; ils vont voir Jésus glorieux.

Le Seigneur voulait leur révéler quelque chose sur sa personne, et non seulement sur sa personne, mais aussi sur le royaume de Dieu.

Colossiens 3.1 à 4 : « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. »

Je suis vivant en Christ, et mort au monde, mort au péché ! C’est ce que Paul dit ici.

Jésus voulait leur montrer sa gloire pour qu’ils comprennent quelque chose de lui. Mais il voulait également qu’ils comprennent qu’à partir du moment où il serait en eux, leur vie réelle était avec lui dans les cieux. Et qu’en passant du temps avec lui dans les cieux, eux aussi pouvaient être au bénéfice de sa gloire.

2 Corinthiens 3.17,18 : « Or, le Seigneur c’est l’Esprit; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. »

Bien entendu, Pierre, Jacques et Jean ne comprennent pas encore cela à ce moment là, mais ils vont comprendre plus tard.

Luc 9.32 : (Darby) « Et Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil; et quand ils furent (pleinement) réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui étaient avec lui. »

Voilà le sommeil dont nous parlions ! Leurs yeux étaient accablés, appesantis, chargés par le sommeil. Ils avaient accompagné Jésus sur la montage pour prier, mais force est de constater que cela ne les a pas maintenus éveillés. Au départ, ce n’était pas une expérience très enthousiasmante pour eux.

Il va falloir qu’ils soient pleinement éveillés pour voir Jésus glorieux. Certaines choses nous cachent ce Jésus glorieux.

« votre vie est cachée avec Christ en Dieu » et la suite du passage dit « Faites donc mourir… ».

Ma vie dans la prière et dans la parole deviennent intéressantes à partir du moment où je sais, par la foi (encore une fois), que je suis en train de mourir à moi-même et de gagner Christ ; je suis en train de découvrir Christ. Il y a une vie, une action dans ce type de vie dans la prière mais aussi dans la parole car je peux avoir une relation intime avec la parole très spirituelle, vivante, concrète, physique. Elle nous entoure, Jésus est la parole vivante.

Nous ne pouvons pas séparer ce passage de la transfiguration de ce qui suit après. Le lendemain, Jésus et les trois disciples qui l’ont accompagné vont redescendre de la montagne pour retrouver les autres disciples. Et là, ils vont les trouver entourés d’une foule, et des scribes qui discutaient avec eux. Les scribes représentent la religion : contrairement à tout ce que l’on vient de dire, c’est une vie dans la parole et dans la prière mais sans la vie de Dieu. Les disciples étaient en train de perdre leur temps avec eux.

De quoi parlaient-ils ? Du fait que les disciples n’avaient pas pu chasser un esprit impur d’un enfant.

Il y a un contraste saisissant entre ce passage glorieux de la transfiguration et cet événement suivant juste après.

D’un côté nous avons la gloire, et les démons n’ont donc rien à faire là ; et de l’autre, des disciples vaincus par un esprit impur. Forcément, nous nous disons qu’il y a ici un problème !

Pierre, Jacques et Jean ont vu la gloire de Jésus, et juste après, ils vont être confrontés à cette scène. Mettez-vous à leur place ! Comment ont-ils vécu cela ? Cela a du les marquer, d’ailleurs Pierre va en parler dans sa deuxième épître.

Jésus voulait leur faire comprendre qui il est et que, puisque leur vie est en lui dans les cieux, eux aussi pouvaient bénéficier de cette gloire qui chasse les démons !

Pas eux, mais Christ et ce qu’il a accompli !

La vie de prière doit être accompagnée d’une grande humilité et d’une grande dépendance de Dieu. Ce qui est important dans la prière ce n’est pas, en premier lieu, la quantité de temps (même si cela est important, la parole nous encourage à prier sans cesse) mais la qualité de ce temps dans la prière. Mais il peut aussi y avoir la qualité avec la quantité.

Comment nous approcher de Dieu dans la prière ? La parole nous enseigne, avec humilité et assurance (foi).

Que va répondre Jésus à cet homme qui va lui faire remarquer que ses disciples n’ont pas pu chasser le démon ? Luc 9.41 : « Et Jésus, répondant, dit: O génération incrédule et perverse, jusques à quand serai-je avec vous et vous supporterai-je ? ». On retrouve l’incrédulité, mais le Seigneur parle également de perversité. Diastrepho en grec = qui se détourne, se révolte contre la vérité, qui s’oppose aux plans de Dieu.

Se convertir est epistrepho en grec = se retourner, revenir vers Dieu. C’est la direction inverse !

Jérémie 17.9 : « Le coeur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant (incurable) : Qui peut le connaître? ». Jésus le connaît et Jésus peut le rendre droit !

Jésus va demander au père de l’enfant depuis quand il est dans cette situation ; il va répondre « Depuis son enfance » (Marc 9.21). Peut-être les gens qui côtoyaient cet enfant l’avaient toujours connu ainsi ? Peut-être était-ce pour eux une fatalité ? Peut-être cette « espèce de démon » (Marc 9.29) faisait pour eux intégralement partie de sa vie, de sa personnalité ?

Le mot « espèce ou sorte » est genos en grec ; c’est la même racine que généalogie. Ce mot n’a pas été choisi au hasard. On voit chez cet enfant, qu’il y a un problème par rapport à son origine, à sa famille. Et c’est quelque chose qui suit les générations.

Il y a une faiblesse à sein de cette famille, il y a un problème, un péché qui remonte peut être a plusieurs temps, qui a permis à l’ennemi de s’installer et de continuer une œuvre génération après génération.

Nous le comprenons bien lorsque nous voyons la réaction du père, lui aussi a une faiblesse dans sa vie. Mais ce père va s’humilier et reconnaître sa faiblesse, il va reconnaître son péché. Il va reconnaître son besoin (sa dépendance) du Seigneur et lui demander du secours, d’abord pour lui-même. Et le résultat sera que son enfant sera délivré et guéri.

Il y a une grande différence avec les scribes et les pharisiens qui s’appuient sur eux-mêmes, sur leur propre piété, leur propre oeuvre. Ils se croient supérieurs et capables de choses par eux-mêmes. Le fait que les disciples discourent avec eux est symbolique et montre qu’en eux il y a encore ce type de raisonnement.

Mais cet homme va comprendre qu’il ne peut pas s’appuyer sur sa propre œuvre et va accepter de reconnaître sa faiblesse. Il va demander de l’aide au Seigneur qui va venir à son secours.

Jésus a été transfiguré devant Pierre, Jacques et Jean. C’est metamorpho en grec = métamorphosé. Ma vie est « cachée avec Christ en Dieu ». Ma vie également est métamorphosée avec Christ en Dieu dans les cieux et j’ai besoin d’aller vivre cette vie.

Non pas que je sois capable par moi-même de quoi que ce soit par ma consécration dans la prière, mais car ma vie est assise avec Christ dans les cieux et je me réjouis de passer du temps dans la prière avec le Seigneur. Car mon origine, ma position n’est plus terrestre mais spirituelle et est affiliée à mon Père dans les cieux.

Jésus a chassé 7 démons de Marie Madeleine. Le chiffre 7 nous parle d’une perfection spirituelle, aussi bien dans le bien que dans le mal. Quelle que soit cette emprise de l’ennemi, Jésus l’en a délivré entièrement !

1 Corinthiens 6.17 : « Mais celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit. »

Matthieu 26.30 à 46 ; Marc 14.26 à 42 ; Luc 22.31 à 46 :

Le troisième et dernier passage où l’on voit Pierre, Jacques et Jean partir seuls avec Jésus est dans le jardin de Gethsémané.

Dans ce jardin, Jésus va éprouver de la frayeur et des angoisses. Il savait ce qui l’attendait, depuis le début il était venu pour cela, pour accepter la croix.

Marc 14.34 : « Il leur dit: Mon âme est triste jusqu’à la mort; restez ici, et veillez. » La tristesse venait envahir l’âme de Jésus pour la combattre.

En Luc 22.45, nous apprenons que Jésus, après avoir combattu dans la prière, va trouver les disciples « endormis de tristesse ».

Alors que Jésus combattait cette tristesse qui venait l’envahir, combattait les démons qui venaient le harceler, va trouver ses disciples complètement vaincus par la tristesse. « endormis de tristesse », voilà le sommeil à l’oeuvre dans ce passage.

Le mot tristesse veut dire « douleur, chagrin, affliction ». Et agonie est un mot en rapport avec le combat, la lutte pour la victoire. Agon : ce mot fait référence aux jeux grecs auxquels assistaient une grande assemblée. Nous le trouvons par exemple en Hébreux 12.1 : « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte ». La carrière, le combat.

Dans ce temps d’agonie de Jésus, tous les cieux voyaient ce qui était en train de se passer. Un ange va venir le fortifier et les démons venaient le harceler.

Je me rappelle, il y a des années en arrière, alors que mon âme était tiraillée et que Jésus voulait m’attire à lui pour que je m’engage avec lui ; une armée combattait dans les cieux et une autre armée venait s’opposer à elle. Je pouvais sentir ces deux armées ; c’est comme si je pouvais voir ces deux armées avec ces cavaliers et ces chevaux qui combattaient pour m’attirer de leur côté. Grâce à Dieu c’est la bonne armée qui a gagné ; et tout cela est grâce à Jésus ! Certainement pas grâce à moi, mais grâce à Jésus !

La tristesse peut parfois envahir notre âme, notre coeur, tout notre être. Un événement de la vie peut complètement nous anéantir. Jésus aussi est passé par là ; il a dû faire face à un événement qu’il ne voulait pas affronter. Mais face à cet événement, Jésus va encore davantage s’humilier, et encore davantage dépendre du Père.

Marc 14.36 : « Il disait: Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »

Qu’est ce qui motivait Jésus pour faire face à cette tristesse et la vaincre, différemment aux disciples qui avaient été vaincus par elle ? Son amour pour le Père. Il est impossible d’accepter la souffrance sans amour. Totalement impossible !

Jésus allait devant une mort certaine, il allait devant la souffrance, il allait devant l’humiliation et n’avait personne pour l’accompagner. Ses disciples étaient tristes : il y avait de l’abattement, de l’incrédulité, de l’incompréhension mais aussi une certaine forme d’indifférence. Ce sont peut-être des événements que vous avez déjà vécus, vous sentir seul et abandonné dans votre souffrance ? Peut-être pas avec la même intensité mais en tous cas en partie ?

Ces temps compliqués révèlent néanmoins la qualité de notre amour. C’est pour cela que Jésus, juste avant d’aller au jardin, va prévenir Pierre de son triple reniement et que, après avoir pris conscience de son manque d’amour, il va lui faire comprendre que c’est seulement en lui qu’est cet amour.

(Mais il lui pose la question: « Pierre, m’aimes-tu ? » (Jean 21.15) : autrement dit, veux-tu gagner cet amour et as-tu compris ce que cela coûte ? Il n’est pas possible de gagner cet amour avec un coeur encore divisé, partagé. Il faut faire de cet amour l’objet de toute notre recherche, de tout notre coeur. Et cet amour est Christ !)

Après la crucifixion, quand Jésus va se montrer une nouvelle fois aux disciples, il va volontairement attrister Pierre : Jean 21.17 : « Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois: M’aimes-tu? » ; mais cette fois-ci, il s’agit d’une tristesse qui le mène à la repentance.

L’échec de Pierre va devenir l’objet de son salut, de sa délivrance !

La plus belle chose que Christ puisse faire est de nous amener à la repentance ; cette repentance nous réveille. Elle ouvre notre coeur à qui nous sommes mais aussi surtout à qui il est.

Lorsque Jésus dit « Abba Père », il reconnaît l’adoption du Père dans sa situation. Le combat est aussi face au sentiment d’abandon. C’est d’ailleurs ce qu’il va dire sur la croix « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné ? » (Matthieu 27.46b). Mais lorsqu’il dit ensuite « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » (Luc 23.46), il sait très bien que le Père le reçoit.

Certaines situations peuvent complètement nous asservir et tuer notre foi. Nous sommes sous un joug, nous sommes captifs. Et devant nous il n’y a plus que désolation, il n’y a plus que la mort. Nous en revenons au premier point, avec cette fillette qui est morte, que tout le monde voyait morte.

Mais Jésus voit plus loin, il est « la résurrection et la vie ». Et Jésus « appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient. » Romains 4.17 (en parlant d’Abraham) : « Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient. »

Abraham croyait que même si Dieu lui demandait de tuer son fils, il était capable de le ressusciter.

Où s’arrête ma foi, où s’arrête mon amour ? Est-ce que j’ai abdiqué devant l’ennemi ? Est-ce que je suis satisfait ? Seul Dieu peut dire si nous avons atteint le but, si nous avons achevé la course (2 Timothée 4.7). Paul savait qu’il avait achevé la course, mais il en avait certainement le témoignage de Dieu.

Chacun a sa course, mais dans ta course, ne laisse pas un sommeil s’installer. Il peut avoir différentes facettes et s’installer de manière très pernicieuse.

Je disais que nous voyons le sommeil et la mort dans ces trois passages ; mais si vous regardez encore plus près, vous voyez également la résurrection (Marc 5.41,42 ; Marc 9.31 ; Marc 14.28).

Jésus n’a pas fait vivre à ces 3 là ces situations pour qu’ils se croient supérieurs et pensent être des privilégiés. Bien au contraire ! Dans ces 3 situations, l’homme a failli. Mais dans ces 3 situations, là où l’homme a failli, Jésus a vaincu.

Jésus leur a fait vivre ces expériences pour fortifier leur foi, pour savoir qu’ils dépendaient uniquement de lui et savoir que son amour est sans faille et pardonne tous nos péchés, nos manquements.

Nous ne sommes rien, mais lui est tout ! Il ne nous a pas choisis car nous étions capables de quoi que ce soit mais parce qu’il nous aime. Nous avons besoin de toujours plus grandir dans ces choses.

Jésus avait besoin de ces témoins de sa grâce.

Je vous invite à ne pas être rassasiés de Jésus, car il est votre vie !

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