Parvenir tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu
J’aimerais que nous revenions ensemble sur deux notions dont nous avons déjà parlé, par exemple lorsque nous avons regardé ensemble l’épître aux Ephésiens (à travers les 7 fois où nous rencontrons l’expression « les cieux »). Il s’agit de deux types d’unité dont nous parle cette épître.
Pouvez-vous me dire quelles sont ces deux unités dont nous parle l’épître aux Ephésiens ? Que pouvez-vous me dire sur ces deux unités ? Que faut il faire ?
Rappelez-vous, nous avions dit que l’unité de l’Esprit est à « conserver » alors que l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu est à atteindre, nous avons besoin d’y « parvenir tous ».
Ce « tous » est important. Il s’agit ici d’un travail commun que nous accomplissons ensemble avec un but commun, nous reviendrons là-dessus.
Ephésiens 4.1 à 16 :
Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, 2 en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, 3 vous efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix. 4 Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation; 5 il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, 6 un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous.
7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ.
8 C’est pourquoi il est dit: Etant monté en haut, il a emmené des captifs, Et il a fait des dons aux hommes.
9 Or, que signifie: Il est monté, sinon qu’il est aussi descendu dans les régions inférieures de la terre?10 Celui qui est descendu, c’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses. 11 Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, 12 pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, 13 jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, 14 afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, 15 mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. 16 C’est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s’édifie lui-même dans la charité.
Ce que nous voulons est essayer de comprendre ensemble ce que le Seigneur veut nous dire actuellement sur ce sujet.
Pour commencer, j’aimerais que nous revenions rapidement de manière globale sur ces deux notions pour, dans un deuxième temps, les deux prochains jeudis, aller un peu plus loin avec cette deuxième unité dont nous parle Paul, « l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu ».
L’unité de l’Esprit nous parle de notre relation commune au corps de Christ dans son ensemble. Nous formons avec tous les enfants de Dieu un seul corps spirituel.
Par exemple, 1 Corinthiens 12.13 nous dit que « Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit ».
Un seul et même Esprit a fait de nous un seul corps, voilà l’unité de l’Esprit. C’est un fait accompli spirituellement ! Et Paul nous encourage à vivre et à conserver de manière pratique cette unité acquise « par le lien de la paix ».
Si nous sommes un même corps avec tous nos frères et sœurs de par le monde, quelle que soit leur mouvement, leur dénomination, leurs convictions, alors vivons en paix les uns avec les autres car Christ le premier à fait la paix avec chacun d’entre nous.
Il ne s’agit pas de croire à toute doctrine et d’être en accord sur tout, mais puisque nous avons tous été baptisés, immergés dans un même Esprit, avons tous été abreuvés par un même Esprit, le mot veut également dire nourrir, saturer (par un même Esprit) – c’est intéressant lorsque l’on repense au tabernacle et à la présence de Dieu sur le lieu très saint et particulièrement sur l’arche entre les deux chérubins.
Rappelez-vous, lorsque nous avions comparé le tabernacle avec le temple construit par Salomon, nous avions dit que le Seigneur a posé son témoignage dans nos vies comme il a voulu que son témoignage soit déposé dans l’arche. Et ce témoignage a été posé dans cette saturation de l’Esprit : notre esprit a été immergé par l’Esprit de Dieu et saturé de sa présence, nourri jusqu’à toute plénitude dans cette présence.
Donc puisque nous avons tous été immergés dans un même Esprit, abreuvés par un même Esprit, conservons, maintenons, veillons sur cette paix, cette réconciliation instaurée dans nos vies.
C’est quelque chose de saint, de parfait !
Le Seigneur a fait la paix avec nous afin que nous soyons déjà nous-mêmes dans la paix et que nous soyons également en paix les uns avec les autres. Comment être en paix avec les autres si nous ne sommes déjà pas en paix soi-même ?
Ephésiens 2.14 à 19 :
14 Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, 15 l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, 16 et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié. 17 Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près; 18 car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit.
19 Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu.
L’unité de l’Esprit est donc quelque chose nous ayant été donné et que nous devons maintenir. Elle est à la base de notre esprit, acquise par le sang de Christ.
L’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu que nous devons atteindre ensemble nous parle davantage de notre âme, du travail de notre âme.
Schématiquement nous pourrions dire qu’il y a une base qui nous est donnée, l’unité de l’Esprit et un but à atteindre, l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu.
Mais essayons d’aller un peu plus loin, ce serait trop simple de dire que l’unité de l’Esprit est acquise et que nous n’avons plus rien à faire concernant cette unité.
Car si nous devons atteindre ensemble l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu et que cela demande un travail, nous devons maintenir l’unité de l’Esprit et maintenir nécessite également un engagement, une marche de notre part.
Oui nous sommes membres du corps de Christ, citoyens de la maison de Dieu, unis les uns aux autres dans cette saturation de l’Esprit, c’est vrai. Mais si c’est vrai, nous avons alors besoin de la vivre concrètement cette unité !
Elle ne peut pas être qu’une vague vérité dans les cieux, mais à besoin de se traduire concrètement dans nos vies.
Nous appuyons actuellement beaucoup le dimanche matin sur cette notion de vivre spirituellement ce corps que nous formons ensemble.
Dimanche matin en venant au culte, je sentais l’onction sur moi et je savais que j’étais dans l’onction car plusieurs personnes étaient déjà réunies ensemble pour prier et former ce corps spirituel. Lorsque je suis arrivé dans la salle, j’ai ressenti exactement la même onction que celle que je ressentais en venant. J’étais déjà uni à vous dans l’Esprit de manière concrète.
Pourquoi ? Car certains étaient déjà réunis et priaient en ce sens afin que nous fassions corps.
Alors oui il faut le vouloir, il faut le désirer, il faut prier pour cela et le rechercher pour le vivre concrètement et Paul nous encourage également à veiller à certaines choses qui vont nous y aider.
Relisons Ephésiens 4.1 à 3 : « Je vous exhorte… à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix. » : humilité, douceur, patience, se supporter les uns les autres avec amour.
Tous ces points nous maintiennent dans la paix les uns avec les autres et concourent à conserver l’unité de l’Esprit. Et nous voyons bien que cela demande un travail : l’humilité, la douceur, la patience, se supporter avec amour demande d’y veiller, d’y travailler.
Ramenée à l’assemblée locale, cette unité de l’Esprit recherchée, maintenue dans la paix nous permet de vivre ensemble et de rendre ensemble un culte agréable à Dieu.
S’il n’y a pas cette unité à travers la paix, nous ne pouvons pas vivre ce que le Seigneur désire que nous vivions et nous ne pouvons pas croître ensemble pour atteindre le but.
Et ce but nous l’avons lu c’est Ephésiens 4.13, c’est « l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu ». C’est cette croissance merveilleuse avec le Seigneur se glorifiant dans nos vies.
Paul va dire aux Corinthiens qu’ils sont encore charnels car il y a de la jalousie et des disputes parmi eux.
Les Corinthiens ne vivaient pas l’unité de l’Esprit à travers le lien de la paix. Cela n’était pas quelque chose de pratique chez eux et ne la vivant pas, ils ne pouvaient pas aller plus loin ! Malgré les années, les Corinthiens n’avaient pas beaucoup évolué.
Pourtant il y avait des manifestations de l’Esprit au milieu d’eux, ils avaient l’enseignement que Paul leur dispensait, mais ils en étaient encore à buter sur les bases élémentaires de la parole car ils ne la mettaient pas en pratique et avaient des divisions parmi eux.
Je le disais dimanche il y a deux semaines, il n’est pas possible de croître correctement si c’est le bazar dans l’église. Dans l’église nous avons besoin de trouver un climat favorable qui va permettre à chacun de progresser spirituellement avec le Seigneur.
Vous pouvez vivre quelque chose de fort dans l’Esprit le dimanche matin tout seul dans votre coin sans forcément vous sentir uni à vos frères et sœurs.
Cela arrive. Mais le Seigneur désire que nous soyons unis les uns aux autres dans un même Esprit afin d’avancer ensemble. Cette unité a besoin de se vivre humainement dans nos relations, mais également spirituellement.
Nous devrions passer plus de temps en prière lorsque nous nous voyons, nous ne le faisons pas assez. Prier simplement pour rechercher cette unité ensemble, tout simplement en regardant à Jésus, celui qui nous a unis les uns aux autres. Pas seulement pour porter des sujets de prière, mais avant tout pour rechercher la personne de Christ ensemble car en lui nous sommes unis.
Oublions ces fondamentaux que sont l’humilité, la douceur, la patience, le fait de se supporter les uns les autres avec amour dans nos relations et nous verrons immédiatement l’assemblée faiblir et être en danger.
Nous avons toujours besoin de revenir à ces fondamentaux qui ne sont pas toujours si simples à pratiquer.
« L’humilité, la douceur, la patience, l’amour et ensuite la paix » : il nous faut veiller sur ces choses, et parfois le Seigneur va nous demander de nous abaisser, de nous humilier, de manifester ces points de grâce de manière forte afin de maintenir ce lien de la paix entre nous et continuer à grandir ensemble.
La question est « est-ce que cette unité est importante à nos yeux, est-ce qu’elle a de la valeur à nos yeux et est-ce que nous la chérissons comme Christ la chérit ?
Christ a donné sa vie pour que soit cette unité avec son Église, avec son corps, avec chacun d’entre nous.
Maintenir l’unité de l’Esprit par le lien de la paix participe activement à nous faire grandir et à nous faire entrer dans l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu. Nous l’avons dit.
Mais lisons maintenant 2 Pierre 1.2 par exemple : « que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur ! »
Nous voyons ici qu’en grandissant dans la connaissance de Dieu nous grandissons dans la grâce et dans la paix.
Ce que je veux dire est qu’il y a une interrelation entre ces deux unités, ce n’est pas seulement un point de départ et un point d’arrivée. Manifester la grâce et vivre en paix les uns avec les autres nous aide à grandir ensemble dans la connaissance, mais la connaissance du Fils nous fait également grandir personnellement dans la grâce et la paix et nous permet de manifester ces richesses au sein de l’assemblée.
C’est un ensemble ! Et il est tellement important que chacun participe à cette recherche si nous voulons grandir ensemble dans l’unité.
Arrêtons nous un peu sur ce principe qu’est la paix. La paix est un principe important à comprendre car il est lié à la notion de domination, d’autorité. Le Seigneur est le Prince de la paix et il nous appelle à dominer à travers la paix.
Romains 16.20 : « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous ! »
Il est toujours intéressant, dans ce passage, de constater que la notion de victoire sur Satan est associée à la paix, au Dieu de paix.
Jésus domine par la paix, il est le Prince de la paix et il nous appelle à vivre dans cette paix et à dominer à travers cette paix.
Apprenons à vivre dans la paix dans nos vies personnelles ainsi que dans nos rapports les uns avec les autres.
La paix est une force, une puissance dans nos vies.
Apprenons cela, particulièrement dans ces temps parfois troublés.
Le millenium sera un règne de paix. Le Seigneur reviendra sur terre avec autorité et cette autorité va se manifester par un règne de paix. Si nous n’apprenons pas vivre en paix dès maintenant, nous ne pouvons pas prétendre être prêts pour ce temps à venir.
Le Seigneur désire que nous apprenions la paix avant de nous permettre de dominer avec lui dans la paix.
Ceux qui vont régner avec Christ ont appris cette paix, cette domination dans le repos et nous avons besoin d’apprendre à vivre dans le repos soi-même et avec les autres.
Cette vie dans le repos demande un développement de la foi et de la connaissance de Dieu dans nos vies.
Apprenons à vivre dans le repos de la foi en mettant pleinement notre joie dans le Seigneur (la consolation apporte la joie) et en vivant en paix les uns avec les autres ; alors nous pourrons continuer à travailler et grandir ensemble dans la pleine mesure que le Seigneur désire.
Colossiens 3.15 nous dit que nous sommes appelés à ce que « la paix de Christ règne dans nos cœurs afin de former un seul corps ». « Règne dans nos cœurs ».
Régner veut dire « arbitrer, décider, contrôler ». J’ai besoin de faire le choix de la paix et que cette paix gouverne, dirige mon cœur. Ce n’est pas une petite chose, ce n’est pas un rapport fébrile avec la paix.
« Arbitrer » : cela veut dire que la paix dans ton cœur va même t’aider à arbitrer des choses dans ta vie. Tu n’es plus balloté par tes idées, tes pensées, tes passions, tes désirs, mais la paix de Christ règne dans ton cœur elle cette paix t’aide à arbitrer dans ta vie, à diriger et à construire ta vie.
Nous avons besoin que cette paix règne dans nos cœurs. Ce n’est pas une petite chose devant le Seigneur, mais elle fait pleinement partie de notre perfectionnement.
2 Pierre 3.14 : « C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés par lui sans tache et irrépréhensibles dans la paix ».
J’aimerais également que nous nous arrêtions un court instant dans Jean 17. Ce chapitre nous rapporte cette magnifique prière que Jésus va faire au Père avant d’aller à Getshémané.
Cette prière a toute son importance car c’est quand même la dernière prière connue de Jésus à la fin de son ministère terrestre. Bien sûr nous le voyons ensuite prier à Getshémané et sur la croix, mais cette prière nous dévoile avec intensité et clarté le désir intime et profond de son cœur.
Lisons les versets 20 à 26 :
20 Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, 21 afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
22 Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, –23 moi en eux, et toi en moi, -afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. 24 Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
25 Père juste, le monde ne t’a point connu; mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que tu m’as envoyé. 26 Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux.
C’est vraiment intéressant car ce passage nous parle des deux unités que nous regardons. En le lisant nous comprenons bien que Jésus parle de quelque chose qui nous a été donné et de quelque chose que nous devons atteindre.
Par exemple, au verset 22, il nous dit clairement qu’il nous a partagé sa gloire. Cette gloire que Christ a acquise à la croix nous a été partagée ; légalement nous en bénéficions à travers le salut. Légalement car la loi a été accomplie en Christ et de fait est accomplie en nous puisque Christ est en nous. Cette gloire du salut est un droit légal pour tous les rachetés et en cela nous sommes un corps uni.
Mais, au verset suivant, au verset 23, il prie pour que nous soyons « parfaitement un » ; on pourrait traduire « parfaits dans l’unité » et nous comprenons bien là que si c’est un fait accompli dans les cieux, nous avons besoin de rechercher cette unité si nous voulons qu’elle soit manifestée et visible sur terre.
Nous avons le même rapport à la fin du chapitre, au verset 26 : « Je leur ai fait connaître ton nom » est quelque chose de donné, mais la suite, « je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux » c’est un but à atteindre.
Ce but est grandir dans la connaissance du Seigneur, grandir dans la connaissance de son amour et vous voyez bien ici le rapport avec Ephésiens 4.
Le mot « parfait » est « teleioō » en grec, le même mot employé pour parler de « l’homme fait », où plutôt de « l’homme parfait » comme il faudrait le lire.
Le but de cet « homme parfait » est double.
Le premier est que nous soyons rendus parfaits dans notre unité à Christ et dans notre unité les uns avec
autres comme Christ était uni au Père durant son temps terrestre.
Bien entendu nous n’aurons jamais l’intimité que Jésus avait avec le Père sur terre, mais il y a une maturité, un perfectionnement recherché dans cette unité.
Le deuxième but découlant du premier est qu’à travers cette unité nous puissions témoigner au monde. Mais vous voyez une différence dans ce témoignage entre le verset 21 et le verset 23.
Le verset 21 c’est « pour que le monde croie que tu m’as envoyé » alors que le verset 23 c’est pour « que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé ».
Ce n’est pas exactement la même chose, il y a une croissance dans la connaissance, dans la révélation donnée au monde par le témoignage. Et entre les deux il y a ce perfectionnement dans l’amour.
L’Eglise est appelée en tant qu’Epouse à refléter Christ.
Cela nous rappelle les paroles de Jésus en Jean 13.35 : « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes
disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres ».
L’évangélisation est important, c’est même un commandement de Christ, mais je me permets de dire que ce n’est pas le but principal. Le but principal est que nous soyons unis les uns avec les autres dans la manifestation de l’amour de Christ.
Et qu’ainsi que nous puissions témoigner, non pas individuellement, mais en tant que fiancée.
Bien entendu avec chaque membre appelé à faire partie de cette fiancée et donc cela nous parle bien-sur d’évangélisation et ensuite de perfectionnement.
Mais notre but principal est bien la manifestation de Christ au monde à travers la fiancée. Et les esprits dans les cieux verront également cette manifestation.
C’est cette fiancée que le Seigneur prépare et vient chercher.
Des hommes et des femmes unis par le lien de la paix, croissant dans la foi et dans la connaissance du Fils avec l’aide des ministères dont Paul parle et de tous les autres membres engagés, actifs spirituellement qui la compose.
Cherchons à comprendre comment le Seigneur fonctionne et comment il désire nous faire croître ensemble et donnons nous entièrement à cette tâche avec la bonne vision, la bonne direction, le bon fonctionnement.
Je souhaitais dans un premier temps simplement poser rapidement le contexte et les deux prochaines fois nous iront un peu plus loin avec « l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu ».
Nous allons maintenant nous attarder plus longuement sur cette deuxième unité qui nous intéresse particulièrement. Cette unité est le but que nous cherchons à atteindre ensemble, et il est bon que nous cherchions un peu plus à comprendre de quoi il s’agit.
Ephésiens 4.13 : « jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ ».
Cette « unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu » s’explique à travers les deux points suivants « l’état d’homme fait et la mesure de la stature parfaite de Christ ». Ces deux points renchérissent et tendent à expliquer ce que sont l’unité de la foi et la connaissance du Fils de Dieu. Mais, de manière détaillée, nous avons bien 4 points ici expliquant une notion globale.
Avant de regarder cela de plus près, j’aimerais que nous considérions rapidement deux prières de Paul. Dans cette épîtres aux Ephésiens, Paul fait deux prières complémentaires :
Dans la première, en Ephésiens 1.15 à 19, Paul prie pour que les Ephésiens soient éclairés afin de connaître 3 choses :
« C’est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi au Seigneur Jésus et de votre amour pour tous les saints, je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne
- – un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu’il illumine les yeux de votre coeur, pour que vous sachiez :
- – quelle est l’espérance qui s’attache à son appel,
- – quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints,
- – et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force ».Cet esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance est le moyen qui va nous aider à voir, à discerner ces 3 choses dont Paul parle. Le fait de les voir et de les connaître nous encourage et nous invite à avancer.Ces points nous encouragent dans notre marche à avancer appuyés sur sa force, sa puissance.Dans la deuxième prière, en Ephésiens 3.14 à 19, Paul prie ici pour que cette puissance dont il parle dans le dernier point – « l’infinie grandeur de sa puissance » se manifestant par son Esprit – soit efficace afin d’avoir pour résultat 3 choses dans nos vies :« A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre, afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur
- – en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi
- – afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance
– en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu »
La foi et l’amour dans la plénitude de Dieu, voilà le but recherché.
Dans la première prière Paul voit la foi et l’amour chez les Ephésiens et les invite par la sagesse et la révélation à grandir dans la connaissance de Dieu. Dans la deuxième, il souhaite que cette foi et cet amour qu’il a vu chez eux, par la puissance de Dieu, arrive à une plénitude.
Il y a donc au départ la foi et l’amour et à l’arrivée la foi et l’amour dans la plénitude. Cette foi et cet amour ont été déposés en nous, maintenant ils ont besoin de grandir.
En ce qui concerne ces deux prières nous pourrions également dire que la première prière nous parle plus de moyens pour obtenir un résultat et la deuxième du résultat recherché.
Et le passage que nous regardons, Ephésiens 4.13 nous parle également d’un résultat, le but que nous souhaitons atteindre ensemble : « l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, l’état d’homme fait, la mesure de la stature parfaite de Christ ». Voilà le résultat recherché.
Puisque nous avons deux passages nous parlant d’un résultat, essayons maintenant de les mettre en parallèle. Paul ne se contredit pas dans ce qu’il dit, mais ces deux passages doivent pouvoir s’enrichir et se compléter l’un l’autre :
- – tout d’abord, le passage d’Ephésiens 3.14 à 19 nous parle de « l’homme intérieur ».
Comment décririez-vous « l’homme intérieur » ?
C’est le siège de nos pensées, de nos sentiments, de nos désirs, de nos motivations, etc. Nous pourrions aussi parler du cœur.
Le parallèle est facile, Ephésiens 4.13 nous parle de « l’état d’homme fait » ; c’est en rapport avec la croissance de cet homme intérieur parvenu à une maturité selon Dieu. 2 Corinthiens 4.16 nous dit que si « notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour ». Et cela est possible par l’Esprit de Dieu en nous, quelle grâce ! Alléluia !
Avec la parole, l’Esprit de Dieu nourri cette homme intérieur et nous aide à croître. - – ensuite, c’est encore plus facile, c’est en rapport avec la foi « en sorte que Christ habite (réside, demeure, ai toute la place) dans vos coeurs par la foi » et Ephésiens 4.13 nous parle de « l’unité de la foi ».
C’est donc bien en rapport avec la croissance dans la foi. - – il nous est ensuite parlé de connaître l’amour de Christ, c’est bien en relation avec la « connaissance du Fils de Dieu »,
- – et finalement d’être « remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu » en rapport avec « la mesure de la stature parfaite de Christ », les deux portent l’idée d’un développement, d’une mesure.Nous avons donc exactement les mêmes idées dans ces deux passages, la différence est qu’Ephésiens 3 est en rapport avec l’individu alors qu’Ephésiens 4 avec l’ensemble du corps.En d’autres termes, pour que le corps atteigne cette pleine mesure, il est nécessaire que chaque individu croisse, grandisse également. Sinon le but collectif ne peut pas être atteint !La vision du Seigneur n’est pas seulement que un ou deux individus grandissent, mais que l’ensemble du corps grandisse et soit uni dans ce développement.Avons-nous cette même vision ? Est-ce que le travail que nous faisons, l’engagement que nous avons au sein de l’assemblée locale est animé de cette même motivation, de ce même coeur, ces mêmes désirs que ceux étant dans le Seigneur ?C’est ce que le Seigneur regarde et désire : cette unité dans nos cœurs, ce désir profond d’avancer ensemble provenant de son amour. Car cela ne peut venir que de son amour.Dans cette motivation commune, le Seigneur désire que nous atteignons ensemble un plein développement.C’est pour cette raison que nous faisons partie d’une assemblée locale.L’amour du Seigneur dans nos coeurs change totalement le pourquoi nous faisons partie d’une assemblée locale et la manière dont nous nous projetons dans cette assemblée. La manière dont nous nous engageons, nous servons, nos motivations profondes.Les désirs du Seigneur sont tellement loin d’intérêts personnels, de recherche de gloire personnelle. Est-ce que quelqu’un souhaite dire quelque chose ?
Avant de revenir plus longuement sur ces 4 points que nous avons cités, remarquons rapidement qu’Ephésiens 3.14 à 19 nous fait comprendre que tout ce développement recherché dans nos vies provient de la « richesse de sa gloire ». Rappelez-vous du passage : « qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur » ; donc tout provient de cette gloire, de la richesse de sa gloire, tout coule de son trône de grâce (selon Hébreux 4.16), de son trône environné de sa gloire.
C’est glorieux de le savoir, de le réaliser et surtout d’apprendre à le connaître.
Le mot « richesse », « ploutos » en grec est intéressant. Il veut dire « abondance, plénitude, ce par quoi l’on est enrichi », venant de « pletho » signifiant « remplir ou être rempli, être accompli ».
A travers la nouvelle naissance, le Seigneur nous a rendus complets en lui et il désire réellement que nous puissions le comprendre et que le comprenant nous puissions puiser en lui pour grandir dans cette abondance.
Voulez-vous puiser dans la richesse de la gloire du Seigneur, dans l’abondance de la gloire du Seigneur et rester proche de cette gloire, de cette abondance ?
Nous ne sommes pas toujours dans une intimité profonde avec le Seigneur, je vous l’accorde, mais avons nous compris l’impérieux besoin de nos vies de nous approcher du Seigneur et de maintenir autant que nous le pouvons une intimité avec lui ?
C’est de la gloire qui provient de sa personne que nous sommes enrichis et notre place est avant tout dans cette proximité, dans cette intimité.
Toute richesse dans ce que nous pouvons être, faire ou dire, nous la puisons dans sa personne.
Paul va dire aux Athéniens, en citant un poète Crétois, qu’en Dieu « nous avons la vie, le mouvement, et
l’être » (Actes 17.28) et cela est vrai !
C’est vrai dans le domaine naturel, mais c’est également vrai dans le domaine spirituel.
Jean 15.5 : « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire ».
Prenons maintenant le temps de regarder plus longuement ces 4 points rencontrés en Ephésiens 4.13. J’aimerais que nous les regardions dans l’ordre cité en parallèle avec Ephésiens 3.
Nous avions commencé par « l’homme intérieur » et Ephésiens 4.13 nous parle de « l’état d’homme fait ». L’état d’homme fait / « d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur »
Le mot « homme » utilisé en Ephésiens 4.13 est « anēr » en grec, en référence à l’âge dans ce cas. Ce mot est également employé en référence au sexe, pour le différencier du féminin, pour parler du mari également, mais ici c’est en rapport avec l’âge pour le différencier de l’enfant.
L’homme nouveau nous parle de cette nouvelle nature, cette nature spirituelle nouvelle entrée dans la connaissance de Dieu que nous avons reçue en Christ. Nous sommes « nés de nouveau », spirituellement.
Romains 6.4 nous dit que nous avons été ensevelis avec Christ en sa mort, nous sommes morts au péché, le vieil homme, le corps du péché a été crucifié avec Christ et nous sommes ressuscité avec Christ pour marcher en nouveauté de vie selon cet homme nouveau.
Et cet homme nouveau a reçu « tout ce qui contribue à la vie et à la piété » selon 2 Pierre 1.3 et nous avons besoin maintenant de nous revêtir de cet homme nouveau afin de marcher en conformité avec Christ dans cette vie nouvelle reçue en lui.
Nous avons « revêtu Christ » nous dit Galates 3.27 et nous avons besoin maintenant de le vivre concrètement et nous le pouvons car Christ nous a tout donné dans sa nature.
Le mot « homme » en Ephésiens 3.16 pour « homme intérieur » est « anthrōpos » pour différencier l’homme des autres êtres, des autres créatures.
Christ, le « Fils de l’homme (anthrōpos) », l’homme qui a marché parfaitement sans pécher, et donc à cause de sa victoire sur le péché et sur la mort, nous permet de revêtir cet homme (anthrōpos) nouveau.
Dans les cieux nous serons toujours des hommes, nous ne serons pas des anges, mais hommes
(anthrōpos) dans une perfection. Et nous comprenons bien qu’il ait fallu que Christ revêtisse notre nature humaine pour la racheter et la glorifier en la transportant dans la vie.
Nous serons hommes (anthrōpos), mais glorifiés : esprit, âme et corps.
Cet « homme nouveau », nous l’avons revêtu au niveau de notre esprit à la nouvelle naissance. Rappelez- vous, Ephésiens 2.15, Ephésiens 2.18 : Christ a créé en lui-même « un seul homme nouveau, en établissant la paix » et « par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit ».
Paul emploie ici le mot « homme nouveau » pour parler de l’ensemble du corps de Christ et l’unité dans laquelle il nous a placés ensemble spirituellement.
1 Corinthiens 12.13 : « Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps ».
Ici nous voyons que nous formons tous ensemble cet homme nouveau car chacun d’entre nous, individuellement, à la base de son esprit, a revêtu cet « homme nouveau », cette nature nouvelle.
Paul a une vision de cet homme nouveau en tant que corps ainsi qu’individuellement.
Nous pouvons regarder cet homme nouveau comme une entité complète, esprit, âme et corps dans une glorification passée, présente et à venir.
Au niveau de notre esprit nous l’avons revêtu, au niveau de notre âme nous apprenons à nous dépouiller du vieil homme et à le revêtir (Ephésiens 4.20 à 24) et demain, au niveau de notre corps, nous le revêtirons : Christ « transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses. » (Philippiens 3.21).
Lorsque nous revêtirons ce corps glorieux, notre identification au Christ ressuscité, glorifié sera achevée.
1 Jean 3.1,2 : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est ».
« Manifesté » veut également dire « rendu visible ». Lorsque nous n’allons pas bien, rappelons-nous ce que nous serons. Rappelons-nous ce que Christ a déjà accompli dans notre esprit, ce qu’il a pourvu pour notre âme pour nos besoins d’aujourd’hui et ce qu’il fera avec notre corps demain.
Regardons à qui il est et à ce que nous sommes devenus en lui. Ayons conscience de cela ! Rappelons- nous la prière de Paul dont nous avons parlé en Ephésiens 1 afin que nous connaissions ce que le Seigneur nous a donné et ce qu’il nous réserve.
Cela doit nous encourager. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que cette gloire soit révélée, mais c’est déjà une vérité.
Christ est ressuscité et nous sommes ressuscités avec lui dans les cieux et demain nous serons pleinement glorifiés avec lui. Alléluia !
Plus nous connaissons et sommes assurés de cette vérité, plus nous sommes affermis en lui et seulement en lui par rapport à ce qu’il a fait et ce qu’il fait dans nos vies et cela nous fait grandir.
« Connaître Christ et la puissance de sa résurrection » dit Paul en Philippiens 3.10.
En 2 Timothée 4.8, Paul va dire : « Désormais la couronne de justice m’est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement ».
« Aimé son avènement », aimer sa venue est désirer le connaître, aimer l’idée d’être réuni en sa présence, aimer d’une manière active et non passive, se réjouir à l’avance de ce jour comme dit Pierre dans sa première épître :
1 Pierre 1.8,9 : « lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse, parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi ».
Nos vies ne sont que des réponses à l’amour que Christ a pour nous. Et nos vies sont transformées lorsque nous répondons à cet amour. Satan le sait bien et c’est la raison pour laquelle il fait tout pour nous cacher cet amour, rendre compliqué notre réponse à cet amour. La chair nous voile cet amour.
Mais la vie en Christ devient simple lorsque nous voyons l’amour du Seigneur ; nous y répondons alors tout logiquement.
Nous avons envie de nous approcher du Seigneur et nous n’avons aucune crainte, mais au contraire une grande confiance en celui qui nous accorde son amour et sa présence.
Lorsque nous nous maintenons dans l’intimité du Seigneur avec une bonne conscience, nous ne nous posons plus de question ; nos cœurs sont affermis.
Nous ne nous posons plus la question de savoir si nous sommes vainqueurs ou non car nous vivons dans sa présence avec une bonne conscience. Et dans nos cœurs ne demeure alors plus que l’attente ardente de son retour.
Le Seigneur désire affermir nos cœurs en lui, notre foi, notre conscience.
L’enfant a une conscience faible, Paul parle de la conscience faible dans sa première épître aux Corinthiens en rapport avec le manque de connaissance.
Jean parle du cœur qui se sent condamné, mais il y a une bonne nouvelle, « si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur » (1 Jean 3.20) et nous pouvons venir vers lui avec un cœur humble, lui demander pardon si nous avons péché et continuer à nous approcher de lui.
Grandir dans la connaissance du Seigneur affermi nos cœurs en lui, notre position en lui.
En 1 Timothée 1.5 Paul dit à Timothée « Le but du commandement (le but de ce que Paul adresse à Timothée dans sa lettre), c’est un amour venant d’un coeur pur, d’une bonne conscience, et d’une foi sincère ».
Le cœur, la conscience, la foi, c’est un ensemble qui grandi parallèlement au fait qu’il grandi dans la connaissance du Seigneur. Et cette connaissance nous révèle son amour.
Se maintenir dans cet amour nourri l’homme intérieur et nous fait grandir dans l’amour du Seigneur.
Jude 20,21 : « Pour vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, et priant par le Saint-Esprit, maintenez-vous dans l’amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus- Christ pour la vie éternelle ».
« Maintenez-vous », le mot veut également dire « persévérer ».
Veillons à nous maintenir, à rester ferme dans la foi et dans l’amour du Seigneur ; approchons-nous de lui
dans la parole, dans la prière et il va nous faire grandir en lui, il va nourrir cet homme intérieur.
Le mot grec « teleios » pour « homme fait ou homme parfait » en rapport avec la maturité dans la vie du chrétien est associé à plusieurs notions dans la parole comme le discernement (Romains 12.2), le jugement (Hébreux 5.14 ; 1 Corinthiens 14.20 en rapport avec l’homme parfait justement), le fait de savoir tenir sa langue, de savoir se maîtriser (Jacques 3.2) et d’autres points encore…
Mais tous ces points peuvent se résumer dans la connaissance du Seigneur et dans l’amour. Et dans cette connaissance et dans cet amour nous trouvons une foi ferme, une bonne conscience, un cœur pur. Nous trouvons tout ce dont nous avons besoin pour avancer correctement avec le Seigneur.
Ne rendons pas les choses compliquées, mais approchons nous simplement du Seigneur avec une ferme assurance, avec sincérité, dans la vérité et nous croîtrons « à tous égards en celui qui est le chef, Christ ».
L’unité de la foi / « en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi »
Le mot « habite » veut dire « réside, demeure, ai toute la place » dans vos cœurs par la foi.
Lorsque Paul parle de l’unité de la foi, il parle dans le contexte d’Ephésiens 4 avant tout de la foi doctrinale, la doctrine de la foi en Jésus et tout ce qui en découle.
(2 Jean verset 6 parle de la doctrine de Christ en ce qui concerne la foi en Jésus pour être sauvé).
1 Timothée 6.3 : « Si quelqu’un enseigne de fausses doctrines, et ne s’attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à la doctrine qui est selon la piété ».
Paul fait bien comprendre ici que l’enseignement qu’il apporte s’appuie premièrement sur les paroles de Christ. La doctrine redonnée doit découler des instructions qui ont premièrement été données par Jésus.
Tout l’enseignement des apôtres a pour base l’enseignement de Jésus et l’a pour modèle. C’est un développement de ce qui a été enseigné par Jésus.
Hébreux 5.14 nous dit que « la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal ».
Cette unité de la foi en rapport avec la doctrine vient s’opposer à ce qui est dit en Ephésiens 4 aux versets 14 et 15 (et donc les versets qui suivent ce passage d’Ephésiens 4.13 que nous regardons) : « afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans l’amour, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ ».
Cette unité nous parle d’une foi complète, entière, à laquelle rien ne manque provenant d’un enseignement qui n’a pas été altéré. C’est cette vérité que défend Paul dans cette épître comme dans d’autres.
Paul ne se cache pas, il dit clairement que son enseignement est selon la saine doctrine, une doctrine qui n’est pas altérée.
Je crois sincèrement que c’est la volonté du Seigneur de redonner à son église le terrain qui a pu être perdu dans ce domaine. Il a commencé à le faire il y a des années avec différents réformateurs, il continue à le faire et il nous faut rester à son écoute.
Je parle ici de l’Eglise en général, mais de manière individuelle nous serions peut-être étonnés d’apprendre ce que Christ a révélé à des individus sans que cela ne soit davantage connu, répandu.
Je crois sincèrement qu’il nous faille être très humbles vis à vis de la parole et ne pas croire détenir des vérités que nous serions les seuls à connaître.
Le but de cet enseignement n’est pas d’acquérir une connaissance intellectuelle qui n’aboutirait à rien, mais bien d’approfondir nos cœurs, d’approfondir nos vies dans le Seigneur.
Je crois qu’il nous faut réellement toujours s’interroger par rapport à ce que nous enseignons, prêchons et nous demander si cela atteint le but visé. Parfois nous nous faisons plus plaisir intellectuellement qu’autre chose, mais le but est bien de grandir dans la connaissance du Seigneur.
Nous grandissons dans la connaissance du Seigneur en prenant du temps avec lui dans la parole et dans la prière. Cela ne doit pas être l’un où l’autre, mais les deux travaillent ensemble. Et les deux concourent à nous faire grandir dans la foi et dans la connaissance du Fils de Dieu.
1 Thessaloniciens 3.8 à 10 : « Car maintenant nous vivons, puisque vous demeurez fermes dans le Seigneur. Quelles actions de grâces, en effet, nous pouvons rendre à Dieu à votre sujet, pour toute la joie que nous éprouvons à cause de vous, devant notre Dieu! Nuit et jour, nous le prions avec une extrême ardeur de nous permettre de vous voir, et de compléter ce qui manque à votre foi ».
Lorsque Paul dit ces paroles, il a en vue cette foi complète qu’il désire voir créée dans les Thessaloniciens. Paul disait de Timothée qu’il avait suivi de près son enseignement, c’est vrai, mais aussi sa conduite.
2 Timothée 3.10 : « Pour toi, tu as suivi de près mon enseignement, ma conduite, mes résolutions, etc… » L’enseignement doit m’amener à une pratique.
1 Timothée 4.6 : « En exposant ces choses aux frères, tu seras un bon ministre de Jésus Christ, nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as exactement suivie ».
L’unité de la foi liée à la bonne doctrine afin de la mettre en pratique.
Paul parle de la « saine doctrine ». Comme nous l’avons dit, la « saine doctrine » doit être édifiée sur les « saines paroles » de Jésus.
Le mot employé pour « saint » est « hygiainō » en grec. Nous en avons tiré le mot hygiène relatif à ce qui permet d’être en bonne santé et de prévenir des maladies. C’est intéressant !
La saine doctrine doit nous garantir des pièges du diable et favoriser dans nos vie une croissance spirituelle libérée de toute séduction pouvant nous égarer ou contrarier, amoindrir cette croissance afin d’être complet dans la foi, c’est à dire en pleine santé spirituelle. La saine doctrine doit nous préserver de tout ce qui pourrait altérer cette bonne croissance et nous faire dévier de la vérité.
Mais Paul parle également de la « bonne doctrine ».
Le mot « bon » est « kalos » en grec signifiant « beau, excellent, précieux, utile, quelque chose qui surpasse les autres, honorable, adapté pour arriver à ses fins, pour atteindre le but ».
Cette bonne doctrine doit nous donner les bonnes directives afin d’atteindre le bon but.
Donc être préservé de l’erreur à travers une nourriture saine et avoir les bonnes directives nous permettant d’aller dans la bonne direction et d’atteindre le bon but. C’est ce que le Seigneur désire à travers l’enseignement.
Luc 5.31, 32 : « Jésus, prenant la parole, leur dit: Ce ne sont pas ceux qui se portent bien (hygiainō) qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs. »
A travers sa parole, le Seigneur est venu sauver les hommes, mais il désire également nous rendre complets, en pleine santé.
Encore une fois, soyons très humbles vis à vis de la parole. Lorsque nous employons les mots « saine doctrine » ou « bonne doctrine » ne croyons surtout pas détenir toute la vérité.
Qu’est-ce donc que la « saine doctrine » et la « bonne doctrine » ? Elle puise simplement et humblement en Christ, celui qui est le Chef du corps, tout ce qui est nécessaire et favorable à sa croissance sans altération afin d’atteindre le bon but.
Et en cela il n’y a pas de prétention ou d’orgueil, mais bien au contraire une compréhension de notre dépendance de Christ dans ce que nous avons besoin de recevoir de lui.
L’unité de la foi n’est pas avoir une connaissance intellectuelle de la parole, mais ce n’est pas non plus avoir une connaissance spirituelle parfaite de la parole, personne ne peut se vanter de cela.
Mais c’est une connaissance et une mise en pratique nous révélant Christ et donnant à nos vies la maturité et la stabilité qu’il souhaite instaurer dans nos vies par la foi.
Si notre étude de la parole ne nous fait pas grandir dans la foi à l’image de Christ et donc dans une connaissance plus intime du Fils de Dieu, alors nous manquons le but recherché.
L’enseignement doit produire un fruit, il doit y avoir un résultat dans nos vies.
Christ est « le chef et le consommateur de notre foi » (Hébreux 12.2) ; celui qui « perfectionne »
(teleiōtēs) , rend parfaite notre foi.
Et cette foi devient complète, parfaite en se renouvelant dans la connaissance du Seigneur. En renouvelant l’homme nouveau (dont nous avons parlé) « dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé » (Colossiens 3.10).
Le but est d’être à son image.
Ayons une approche simple, humble et vraie avec la parole. Nous voulons être à l’écoute du Seigneur pour chercher à comprendre ce qu’il désire nous enseigner.
Comparativement à tout ce que le Seigneur a à nous enseigner, nous ne savons absolument rien ; c’est une goutte d’eau.
Mais que le Seigneur nous prête grâce pour mettre en pratique ce qu’il veut déjà bien nous révéler et cela nous sera suffisant pour avancer.
Car si l’enseignement a besoin d’être sain et bon, il a également besoin de rencontrer un bon terrain. Le bon terrain qu’a besoin d’être notre cœur afin de porter de bons fruits et pratiquer de bonnes œuvres.
Ephésiens 4.15 nous encourage à « professer la vérité dans l’amour ». En grec le mot traduit par professer peut effectivement vouloir dire professer, proclamer la vérité, mais également être dans la vérité, être vrai dans l’amour comme le dit la version Darby.
C’est être vrai dans notre profession de la vérité.
Colossiens 2.6,7 : « Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces ».
« Être affermis par la foi d’après les instructions, d’après les enseignements donnés ». Voilà ce que nous recherchons.
Cette stabilité, cette maturité, cette plénitude dans la foi ne peut s’atteindre que dans une réelle mise en pratique de ce que nous lisons, de ce que nous entendons et ce but est en rapport avec l’amour.
Nous l’avons dit jeudi dernier, l’amour est au centre de tout ce que nous regardons en rapport avec cette maturité recherchée.
Nous allons parler de l’amour justement avec le troisième point.
La connaissance du Fils de Dieu / « afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance »
Colossiens 2.1,2 : « Je veux, en effet, que vous sachiez combien est grand le combat que je soutiens pour vous, et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour tous ceux qui n’ont pas vu mon visage en la chair, afin qu’ils aient le coeur rempli de consolation, qu’ils soient unis dans l’amour, et enrichis d’une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ ».
Dans ce passage nous voyons l’unité dans l’amour en relation avec la connaissance du Fils de Dieu.
En définitive, schématiquement si nous résumons ce que nous disons depuis le début de cette étude, nous voyons 2 types d’unité, l’unité de l’Esprit et l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu pouvant se résumer en une seule et même unité étant l’unité dans l’amour.
L’amour est l’unité de perfection comme but à atteindre.
Mais rappelez-vous, nous avions également parlé de liens : le lien de la paix en rapport avec l’unité de l’Esprit (nous avons pris le temps de nous arrêter dessus) et un autre lien que nous n’avons pas pris le temps de regarder étant les ministères présents dans le corps aidant le corps à atteindre ensemble l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu.
Donc deux types d’unité se résumant à l’unité dans l’amour et deux liens actifs dans l’amour.
L’amour comme unité de perfection, but de perfection, mais aussi comme lien de perfection, comme moyen de perfectionnement.
L’unité de perfection qu’est l’amour, nous venons de la lire, le lien de perfection nous le voyons en
Colossiens 3.14, 15 : « Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de l’amour, qui est le lien de la perfection. Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos coeurs ».
L’amour est donc bien un but d’unité, mais également un lien ; le lien qui va nous permettre d’atteindre ce but.
Rappelez-vous, vous voyez tout cela dans la prière de Jésus en Jean 17, passage dont nous avons déjà parlé.
Ça commence avec l’unité dans l’amour et la connaissance du Fils et cela fini par l’unité dans l’amour et la connaissance du Fils, mais dans une toute autre dimension. Il y a une croissance entre le début et la fin du chapitre.
Et vous retrouvez également dans ces versets de Colossiens la paix en rapport avec l’unité. Ces versets reprennent plusieurs choses que nous avons déjà vues.
Donc, pour résumer une dernière fois, deux types d’unités : l’unité de l’esprit et l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu pouvant se résumer en une seule unité : l’unité dans l’amour.
Et deux liens : le lien de la paix et les ministères présents dans le corps qui, pour être effectifs, ont besoin d’être activés par le lien de l’amour : la paix est possible par l’amour et les ministères ont besoin d’agir dans l’amour.
Mon service n’est réellement effectif que dans l’amour. C’est vrai pour chacun d’entre nous et premièrement pour les ministères que Dieu a donné.
L’amour englobe réellement tout ce que nous regardons.
Le mot « uni » dans le passage de Colossiens 2.1,2 que nous avons lu au début de ce point est le même
que rencontré en Ephésiens 4.16 traduit par « formant un solide assemblage » ou « lié ensemble ».
Lisons Ephésiens 4.16 : « C’est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s’édifie lui-même dans l’amour ».
Le mot grec veut bien dire « former un assemblage, joindre ensemble, lier ensemble ».
Vous pouvez prendre l’image d’un filet avec des mailles liées ensemble, formant un tout.
Galates 5.6 nous dit que « la foi est agissante par l’amour » et le but de l’espérance est l’amour (Romains 5.5). L’amour est au commencement et à la fin de notre marche. Christ est l’alpha et l’oméga ; il est à l’origine de notre foi et la rend complète par la connaissance de Dieu nous faisant grandir dans l’amour.
Et plus notre foi est affermie, plus elle va nous conduire, à travers l’espérance, dans l’amour.
Abraham a prouvé son amour à Dieu en offrant son fils Isaac. Il n’a pas seulement prouvé sa foi, il a également prouvé son amour. Et cela s’est manifesté à travers une révélation qu’il a eu du Seigneur.
Hébreux 11.19 nous dit qu’Abraham « pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts » aussi recouvra-t-il Isaac « par une sorte de résurrection ». De manière figurée il a vu, à travers son fils, la résurrection de Jésus.
Le but de toute épreuve est de nous révéler encore davantage Christ : qui il est et qui il est pour nous. Qui il est en nous et ce que nous sommes en lui.
Nous en lui et lui en nous, voilà l’unité, rappelez-vous la prière de Jésus dans Jean 17.
Et que de cette unité le monde voit, à travers l’épouse, l’amour du Père pour le Fils et pour ses bien aimés.
L’épouse doit se révéler au monde et lorsqu’elle se révélera au monde, Christ viendra la chercher.
Le monde n’aura aucune excuse et aura toute la possibilité d’être sauvé. Il n’aura aucune excuse, non seulement car Christ est venu révéler le Père et donner sa vie pour les hommes, mais encore à cause du travail qu’il accompli dans l’épouse.
L’épouse a un rôle à jouer et ce rôle est de révéler le Père, de révéler le Fils.
Le Seigneur ne cherche pas des cavaliers seuls. Il cherche l’épouse qui se révèle dans l’amour, dans l’unité par la connaissance du Fils.
L’épouse aura un rôle à jouer avant d’être enlevée. Comprenons l’objectif qui est devant nous dans ce temps raccourcis dans lequel nous sommes.
Il y a une moisson qui accompagne l’unité dans l’amour, vous le comprenez bien lorsque vous lisez Jean 17 et le Seigneur vise ce but.
Alors soyons focalisés sur lui et recevons de lui, apprenons de lui dans cette connaissance et cette révélation que nous avons à apporter au monde.
Il y a encore du travail, mais avançons.
La mesure de la stature parfaite de Christ / « en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu »
Le mot « stature » se réfère à la stature physique ou à l’âge, à la durée de vie. De manière imagée, dans le passage que nous voyons, il évoque un état de maturité.
Le point de comparaison à cette maturité recherchée est bien évidemment Christ : « la stature parfaite de Christ ».
Ephésiens 2.20 à 22 : « Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit ».
« En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève » : il grandi, il acquière cette stature recherchée. Et c’est bien entendu « en lui » que cela est possible.
Un problème récurrent est que bien souvent le chrétien cherche à accomplir les choses par lui-même ; mais nous ne pouvons rien par nous-mêmes !
Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas notre part de responsabilité, mais toute notre force, toute notre capacité vient de lui. C’est en lui que nous croissons !
Et lorsque nous croissons dans sa connaissance nous ne nous appuyons plus sur nous-mêmes, mais savons qu’il s’est donné lui-même pour nous et qu’il est tout suffisant pour nous.
Jean 3.30 : « Il faut qu’il croisse, et que je diminue ». Le même mot que « s’élever » est employé ici : il faut qu’il s’élève, prenne de la place, s’accroisse.
Ephésiens 1.20 à 23 : « Il l’a déployée en Christ (sa puissance), en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ».
L’Eglise est appelé la « plénitude » de Christ. Cette croissance de Christ en nous est possible car le Christ victorieux est en nous et nous a donné cette plénitude.
Christ et la plénitude de Dieu (Colossiens 1.19, Colossiens 2.9) et notre unité en lui nous permet de profiter de sa plénitude.
Et j’insiste, c’est ensemble que nous pouvons croître dans cette plénitude ; Christ et la plénitude de Dieu et c’est le corps qui est la plénitude de Christ.
Je crois que nous avons vraiment besoin de le comprendre davantage dans nos relations, dans nos prières. Que le Seigneur nous aide à comprendre en toute humilité et douceur combien nous avons besoin les uns des autres dans ce travail de croissance.
Le mot « plénitude » est « plērōma » venant de « plēroō » signifiant « remplir jusqu’à ras bord, rendre complet, dans une pleine mesure sans avoir rien à rajouter ».
En lui, Christ nous a rendus complets. Sa puissance nous a donné, rappelez-vous, « tout ce qui contribue à la vie et à la piété » et, pour cette raison, il souhaite cette édification, cette construction dans nos vies afin que nous atteignons cette « stature parfaite ».
Le mot « Parfaite » dans « stature parfaite » est également « plērōma » ; c’est donc une stature pleinement remplie.
Le travail du Seigneur dans nos vies ne s’appuie pas sur nous-mêmes, mais sur ce que lui a déjà accompli. Ce qu’il attend de nous est d’accepter de regarder à lui, de nous nourrir entièrement en lui de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force, de toutes nos pensées afin qu’il puisse encore davantage prendre de place dans nos vies.
Colossiens 2.9,10 : « Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité ».
Nous trouvons deux fois le mot « plēroō » dans ces deux versets. Puisque cette plénitude réside en Christ, nous pouvons aller la puiser de manière complète en lui, c’est ce que nous dit le verset 10. Nous pouvons aller puiser dans la personne de Christ tout ce dont nous avons besoin pour croître spirituellement.
Et bien entendu parfois c’est plus compliqué, nous pouvons être blessé, déçu, fatigué, etc. et dans ces conditions le corps prend tout son sens et nos frères et sœurs peuvent nous aider à aller puiser avec eux en Christ.
N’abandonnons pas notre espérance, mais persévérons ensemble, pleinement assurés de l’amour de Christ et de sa vie donnée pour nous afin que nous soyons pleinement affermis dans le Seigneur.
Colossiens 4.12 : « Épaphras, qui est des vôtres, vous salue: serviteur de Jésus-Christ, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que, parfaits et pleinement persuadés, vous persistiez dans une entière soumission à la volonté de Dieu ».
Nous retrouvons dans ce passage les deux mots de perfection que nous avons regardés dans ce message, « teleios » et « plēroō » en grec, traduits ici par « parfaits et pleinement persuadés ».
« Parfaits et pleinement assurés, pleinement convaincus » dans une entière soumission à la volonté de Dieu.
Et sa volonté est que nous marchions dans la foi, dans l’amour, dans la grâce avec une pleine liberté, pleinement persuadés, pleinement affermis sans nous laisser accuser, sans nous laisser abattre, sans nous laisser dévier par l’ennemi, mais unis à lui et unis à nos frères et sœurs.
« L’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu ».
C’est une connaissance qui grandi à mesure qu’il prend de la place dans nos vies. C’est une connaissance pratique vécue dans nos cœurs, dans nos pensées nous révélant la personne de Christ.
Comprenons le but que le Seigneur recherche et soyons concrets dans notre marche !