7fois « mon temps » dans la vie de Jésus
Le fait que nos vies soient gardées en Dieu, que le Père tient nos vies dans sa main, mais aussi le Fils, est un thème récurrent de la Parole.
Jésus lui-même était très conscient que sa vie était gardée dans la main du Père et c’est une réalité qu’il va enseigner aux disciples.
7 fois, dans l’évangile de Jean, nous voyons le Christ faire référence à un temps donné, « son temps ou son heure » nous parlant du temps de sa crucifixion.
Nous continuons notre série dans l’évangile de Jean. Nous avions déjà vu les 7 « je suis » absolus c’est à dire sans complément (par exemple quand Jésus dit « si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés » – Jean 8.24) ainsi que les 7 fois où Jésus va employer les mots « d’où je viens, où je suis ou encore où je vais » (par exemple Jean 7.34 : « Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai ».
Le mot « hōra » signifie l’heure, le temps, la saison, un instant précis.
Nous trouvons également le mot « kairos » parlant aussi d’un temps précis (1 fois).
Jésus sait être venu pour accomplir une oeuvre particulière, parmi toutes les autres oeuvres, étant de mourir sur la croix pour le salut des hommes. C’est un temps particulier.
Jésus se projette dans tout le déroulement de sa vie en ayant connaissance de ce temps particulier qui sera la fin de sa vie terrestre et l’accomplissement ultime de sa mission.
Jésus avait cette particularité de connaître la fin de sa vie ici bas. A moins que le Seigneur ne nous la révèle, en ce qui nous concerne, nous n’en connaissons pas la fin.
Pour autant, même si nous ne le savons pas, les enseignements que nous donne le Seigneur lorsqu’il parle de son temps, c’est à dire la fin de sa marche sur cette terre et la manière dont il se projette pour marcher jusqu’à elle nous apporte des éclairages intéressants que nous avons besoin d’appliquer à la nôtre (de marche).
Avant de regarder ensemble ces 7 fois où Jésus parle de son temps, j’aimerais que nous lisions un passage : Jean 11.1 à 11 : lire.
Ce passage est intéressant : on apprend à Jésus la maladie de Lazare (ce qu’il savait certainement déjà) et, au lieu de se précipiter vers lui, Jésus attend deux jours de plus ; ce qui va être fatal à Lazare puisqu’il va mourir. Jésus savait cela, mais il savait aussi qu’il allait le ressusciter.
Jésus agit dans un temps qui est un temps particulier étant le temps du Père. Il n’agit pas par lui-même sans être en relation avec le Père et sans dépendre de lui.
Certaine personnes ont voulu presser Jésus à aller voir Lazare, mais le Seigneur ne se laisse pas influencer et prend le temps car il sait que cette situation est dans les mains du Père et pour la gloire du Père.
Deux jours plus tard, lorsqu’il va décider d’aller visiter Lazare, inversement, les disciples vont chercher à le retenir de monter en Judée par crainte des juifs cherchant à le lapider. Mais encore une fois, Jésus ne se laisse pas influencer ni effrayer, car il sait que sa vie est dans les mains du Père.
Il va leur répondre aux versets 9 et 10 : « N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais, si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui ».
Pourquoi le Seigneur dit-il ces paroles ? Les hommes ne comprennent pas la manière de faire de Jésus. Certains auraient voulu qu’il monte rapidement en Judée pour guérir Lazare avant qu’il ne soit trop tard et il ne monte pas. D’autres ne veulent pas qu’il y monte car c’est trop dangereux et finalement il va y aller. Il fait tout l’inverse de ce que les hommes lui conseillent et paraît humainement logique.
Jésus marchait dans la lumière (bien plus que cela, il est lui-même la lumière) : il était en relation avec le Père, cherchant uniquement à accomplir la volonté du Père, sachant que sa vie est dans ses mains et acceptant de prendre les responsabilités qu’une telle vie, une vie d’abandon puisse engendrer. (Et lorsque ce sera le temps de donner sa vie sur la croix, Jésus va l’accepter également).
Il est évident que si nous vivons ainsi, les hommes et les femmes autour de nous ne comprendrons pas toujours nos choix, nos décisions, les directions que prendrons nos vies. Mais le Seigneur appelle cela « marcher dans la lumière ». Mais rappelons-nous que si nous voulons marcher dans la lumière, il faut que cette lumière prenne de plus en plus de place en nous.
Prenons le temps de regarder ces 7 points de marche que la parole nous montre à travers « ce temps » dont parle Jésus.
Jean 2. 1 à 11 : La Parole
Il met une distance avec sa mère. Nous pourrions traduire « Qu’est-ce que ta préoccupation a à faire avec moi ? » D’autres traduisent « Pourquoi est-ce que tu m’impliques dans cette préoccupation ? ». Autrement dit, « En quoi ce qui te tracasse devrait me préoccuper ? Tes pensées sont tournées vers les préoccupations de cette vie alors que j’en ai d’autres. ».
En quelque sorte, il lui redit ce qu’il avait dit des années auparavant « il faut que je m’occupe des affaires de mon Père » (Luc 2.49), lorsque ses parents ont retrouvé Jésus alors âgé de 12 ans enseignant dans le temple.
Bien entendu, quand Marie lui parle de vin manquant et que Jésus lui répond « Mon heure n’est pas encore venue », il a en tête le temps de commencer son ministère terrestre et l’oeuvre que le Père lui demande d’accomplir. Mais il a aussi en vue l’heure de sa mort (pour arriver ensuite à sa résurrection).
Ils n’ont plus de vin. Le vin parle de la mort et de la résurrection de Christ. De son sacrifice pour répondre aux besoins des hommes, répondre à leur manque et leur offrir la vie éternelle.
Jésus va accomplir le miracle de l’eau changée en vin dans « six vases de pierre, destinés aux purifications des Juifs » représentant la loi et ses traditions n’ayant jamais amené personne à la perfection.
Tout est symbolique dans ce passage.
Le chiffre six parle de la nature humaine. L’eau changée en vin est passer d’une nature à une autre nature grâce au sacrifice de Christ.
Donc lorsque Jésus change l’eau en vin, sa préoccupation n’est pas tant de répondre à la demande de Marie que de démonter et expliquer autre chose.
Et c’est ici le premier miracle que Jésus va faire à travers lequel il va manifester sa gloire. Le mot « gloire » est « doxa » en grec. C’est la gloire de Dieu accompagnant sa présence. Sa présence engendre la louange, l’adoration, les honneurs, les miracles, les guérisons etc… Cette présence et cette gloire qui l’accompagne n’est pas sans effet.
L’eau changée en vin est le premier miracle (il fallait qu’il en soit ainsi) et forcément pour nous, la nouvelle naissance est le point de départ. Jésus n’a pas changé l’eau en vin pour impressionner les gens, il l’a d’ailleurs fait en petit comité, mais pour révéler son sacrifice et la gloire l’accompagnant. Il l’a fait pour commencer à révéler aux hommes leur besoin de naître de nouveau.
Donc, lorsque Jésus dit à Marie « Mon heure n’est pas encore venue », il lui fait bien comprendre que sa préoccupation à lui est d’accomplir la mission que le Père lui a confié.
Jésus se situe par rapport à son heure, son temps, le temps de sa crucifixion et pour aller jusqu’à ce temps, il doit être concerné par cela, par ce qui préoccupe le Père et recevoir du Père ses directives. Il ne se laisse ni influencer ni distraire par autre chose ; il est concerné par ce qui concerne le Père.
Dès le départ, si nous voulons marcher correctement, cela doit également être notre préoccupation. Sommes-nous concernés par ce qui concerne le Père, dans tous les domaines de nos vies ? Ou y-a-t-il des domaines influencés par d’autres voix ? Si c’est le cas, car ils ne sont pas encore pleinement ancrés dans le Père, ce sont des domaines dans nos vies qui vont nous distraire, nous perturber dans notre marche.
Il est intéressant de noter que ce premier miracle se déroule lors de noces. Pour un homme et une femme, en rapport avec cette vie terrestre, le mariage est censé être l’événement le plus important. Quel autre événement a plus de répercussion sur la suite de la vie d’une personne ?
Donc Jésus fait comprendre, dès le départ, que pour marcher avec lui il faut naître de nouveau oui, mais il faut que tout soit nouveau en nous. Il faut que toute notre vie, tout notre être soit porté à la croix afin de pouvoir marcher correctement, s’engager correctement dans ce qui va suivre.
Jésus va bien dire au jeune homme riche « Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi » (Marc 10.21). Cet homme a voulu garder une seule chose, mais cette seule chose l’a empêché de suivre Jésus.
Ce mariage nous fait comprendre que nous sommes fiancés à Christ, attachés à lui et qu’à partir du moment où nous lui avons donné nos vies, elles ne nous appartiennent plus.
Donc oui, nos vies sont gardées en Dieu. En ce qui concerne le salut il n’y a rien à ajouter, mais en ce qui concerne la marche, nous avons besoin d’apprendre à marcher comme lui a marché et chercher sa volonté.
Suis-je conscient que le Seigneur a une volonté pour ma vie (avec une façon de comprendre, fonctionner etc…) et est-ce que j’ai fait le choix de m’inscrire dans cette volonté, dans cette marche avec lui ?
Le Seigneur veut nous donner la bonne direction. Et pour être capable de comprendre la bonne direction que doit emprunter notre vie, avoir la bonne vision, il nous en fait enlever ce qui brouille le radar, ce qui brouille le gps qu’est notre coeur.
Notre marche dépend de l’état de notre coeur, cela aussi nous parle des noces. Ne nous égarons pas, n’écoutons pas d’autres voix, mais écoutons l’Epoux nous parler et nous attirer à lui afin d’être prêts pour le rejoindre aux noces de l’agneau.
Jean 7.1 à 10 : Le monde
Ce passage présente une apparente contradiction : tout d’abord Jésus va dire qu’il ne monte pas à la fête et finalement il va y monter. Mais il n’y a pas de contradiction.
Les frères de Jésus veulent qu’il monte publiquement pour « se montrer au monde » prétendant qu’il cherche à être connu. Ils prétendent que Jésus fait les œuvres qu’il fait car il souhaite être connu du monde et a en tête une motivation particulière. Quelle motivation ? Être reconnu pour ses œuvres, son enseignement, devenir un leader, un chef…
Mais Jésus n’a aucunement ces motivations en tête. Sa seule motivation est d’accomplir la volonté du Père. C’est pour cette raison que le Seigneur va monter dans un deuxième temps pour faire ce que le Père attend de lui, c’est à dire aller dans le temple et enseigner.
Si Jésus était monté en public à la fête, certains auraient voulu faire de lui un roi (comme cela va être le cas lors de son entrée à Jérusalem), alors que d’autres auraient voulu le tuer (comme cela va également être le cas).
Mais ce n’était pas encore « son temps », le temps de mourir sur la croix pour le péché des hommes. Par contre, il va le dire au verset 6, le temps pour ses frères de le reconnaître comme le Messie était « toujours prêt ».
Quel enseignement pouvons-nous tirer de cela ? Déjà de ne pas être à l’écoute du monde, de ne pas être à l’écoute des personnes n’ayant pas la pensée de Dieu et de ne pas marcher selon les motivations du monde. Nous ne devons pas raisonner comme le monde.
Il aurait été facile pour Jésus, en considérant les œuvres que le Père lui permettait de faire, de prendre des initiatives personnelles sans rester dépendant du Père. Même pour des raisons apparemment bonnes et répondant à des besoins : il faut faire une campagne d’évangélisation, il faut créer une école biblique etc… Mais si le Seigneur n’est pas à l’origine de ces projets il vaut mieux ne rien faire ; quel qu’en soit le résultat ! Que l’on fasse de vous un roi ou que l’on cherche à vous tuer.
Dans tout ce que Jésus a fait, dans tout ce que Jésus a dit, il restait dépendant du Père. Et comme dans l’épisode avec Lazare, il faut faire attention à ne pas succomber à la pression : la pression du monde et de ses soucis, la pression des hommes…
Versets 14 à 18 : « Vers le milieu de la fête, Jésus monta au temple. Et il enseignait. Les Juifs s’étonnaient, disant: Comment connaît-il les Écritures, lui qui n’a point étudié? Jésus leur répondit: Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui ».
Et encore Jean 5.30 : « Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j’entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé ».
Jésus n’était pas venu pour être couronné pas les hommes, il était venu pour être couronné d’épines, mais au temps voulu par le Père.
Un autre point également intéressant à comprendre est que le Seigneur n’attend pas de nous de faire des actes héroïques sans lui. Jésus témoigne au monde, mais ne prend pas non plus de risques inconsidérés ; il reste à l’écoute du Père et réfléchi à ce qu’il fait.
Nous l’avons lu au verset 1 : « Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir ».
Matthieu 10.16 : « Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes ».
Cela nous parle d’avoir la bonne attitude.
Lorsque Paul monte à Jérusalem malgré les avertissements des frères et sœurs (Actes 20,21), il n’y monte pas par audace, mais est à l’écoute de ce que l’Esprit lui dit.
Matthieu 10.24,25a : « Le disciple n’est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son seigneur. Il suffit au disciple d’être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur ».
Le Seigneur nous invite à prendre exemple sur lui. Nous n’avons pas à agir autrement. Il nous invite à ne pas imaginer être supérieurs à lui, mais également à prendre nos responsabilités.
Ce que le Seigneur attend de nous est de coller à lui, de rester dépendant de lui. C’est avoir la bonne attitude.
Jean 7.11 à 30 : L’autorité
Dans ce passage nous voyons donc les juifs remettre en question qui est Jésus, s’irriter contre lui et chercher à le faire mourir. Nous sommes à la suite des versets précédents où Jésus va, malgré leurs menaces, monter à Jérusalem, non pas pour se faire connaître publiquement, mais pour enseigner dans le temple.
On assiste à un échange assez virulent entre ces juifs et Jésus. Jésus va ouvertement les accuser de chercher à le faire mourir, ce qui est vrai et eux vont le nier en prétendant qu’il a un démon. Nous sommes dans un rapport d’opposition entre la vérité et le mensonge, entre la lumière et les ténèbres.
L’échange va se porter sur le sabbat. Les juifs vont reprocher à Jésus d’avoir guéri le paralytique à la piscine de Béthesda un jour de sabbat. Nous trouvons cette histoire en Jean 5. Suite à cette guérison, les choses vont s’envenimer : les juifs en voulaient déjà à Jésus, mais cela va s’empirer.
Jean 5.18 : « A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’il violait le sabbat, mais parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu ».
Nous voyons donc deux raisons pour lesquelles ils étaient irrités contre Jésus : la violation du sabbat et le fait qu’il se fasse égal à Dieu. Ils remettent donc en cause son autorité car il va au-delà de la loi, selon ce que les juifs en comprennent, et car il se fait égal à Dieu.
Les juifs dont il est parlé ici sont les autorités religieuses et non la foule en général. Nous savons que leur raisonnement est légaliste et surtout ils cherchent une occasion d’accuser Jésus.
Ce qu’il est intéressant de voir est que, dans ce rapport d’opposition et malgré leur hostilité, les juifs ne peuvent rien lui faire.
Verset 30 : « Ils cherchaient donc à se saisir de lui, et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue ».
Dans la situation présente, malgré le danger, le Seigneur a autorité et est gardé sous l’autorité du Père car
« son heure n’était pas encore venue ».
Donc le Père veillait à ce que à ce que le Fils aille au bout de sa mission et finisse sa marche dans les conditions prévues par lui.
Mais nous ne pouvons pas dire que les hommes ne pouvaient rien faire contre Jésus car ce n’était pas son temps sans se rappeler les deux points précédents que nous avons vus avant.
Rappelez-vous le premier point, Jésus n’avait en tête que faire la volonté du Père : il avait la bonne vision pour sa vie.
Et le deuxième, dans cette vision il restait dépendant du Père, il agissait selon ses directives : il avait la bonne attitude.
C’est car il avait la bonne vision et la bonne attitude qu’il avait autorité dans les situations qu’il traversait et vivait sous l’autorité du Père.
Jésus était envoyé par le Père et cherchait uniquement la gloire du Père (v18, 28) ; il ne faisait rien de lui- même ou par lui-même, mais tout ce qu’il faisait était pour la gloire du Père et en relation avec lui.
Nous avons lu Jean 5.18, lisons maintenant Jean 5.19 : « Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement ».
Il est important de se rappeler cette dépendance par rapport à l’autorité. Si Jésus est resté dépendant du Père, à plus forte raison le devons nous.
Nous n’avons pas d’autorité en dehors de cette soumission et dépendance au Seigneur.
Rappelons nous l’exemple du peuple qui a douté lorsque les espions sont revenus d’explorer le pays de Canaan. Ils ont eu peur des géants et n’ont pas cru que Dieu pourrait leur donner la victoire. Dieu s’est alors irrité contre eux et leur a demandé de faire demi tour. Ils vont alors reconnaître qu’ils ont péché et vont vouloir aller au combat alors que Dieu n’était plus avec eux dans cette démarche, il avait changé de direction. Le résultat sera qu’ils vont se faire tailler en pièces.
Nombres 14.44,45 : « Ils s’obstinèrent à monter au sommet de la montagne; mais l’arche de l’alliance et Moïse ne sortirent point du milieu du camp. Alors descendirent les Amalécites et les Cananéens qui habitaient cette montagne; ils les battirent, et les taillèrent en pièces jusqu’à Horma ».
Le verbe traduit par « s’obstiner » signifie être intrépide, irréfléchi, insouciant, audacieux. « Horma » signifie « complète destruction ».
Si le Seigneur nous envoie, nous pouvons nous attendre aux plus grands exploits ; s’il ne nous envoie pas, il vaut mieux rester chez soi.
Jean 8.12 à 20 : La vie personnelle
Encore une fois, comme au point précédent, nous voyons que personne ne saisi Jésus « parce que son heure n’était pas encore venue ».
Nous retrouvons également les mêmes paroles que Jésus va prononcer aux disciples concernant le fait de marcher dans les ténèbres ou dans la lumière lors de l’évènement avec Lazare ; ce que nous avions dit en introduction.
Rappelez-vous, Jean 11.9,10 : « « N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais, si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui ».
Ici Jésus va dire au verset 12 : « Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie ».
Nous sommes donc au cœur de notre message : marcher dans la lumière ou dans les ténèbres. C’est un peu un récapitulatif des 3 premiers points que nous avons vus : si nous voulons marcher dans la lumière nous devons suivre Jésus ; et suivre Jésus c’est :
– Chercher à accomplir sa volonté
– Rester dépendant de lui (être à son écoute)
– Se soumettre à lui, obéir = savoir rester humble, se placer sous son autorité.
Si nous reprenons l’exemple du peuple dans le désert et l’entrée dans Canaan :
- – Dieu avait une volonté étant de faire entrer le peuple en Canaan et de lui donner la victoire sur l’ennemi
- – Il lui a montré comment faire : ils devaient monter par le midi et monter sur une montagne (Nombres 13.17)
- – Ils devaient croire en lui et obéir en se soumettant à ce qu’il avait demandé Et ainsi le Seigneur aurait agi comme il l’avait dit, c’est à dire donner la victoire. Mais ils ne vont pas croire, ils vont regretter et convoiter l’Egypte et ensuite ils vont s’entêter et agir comme ils voulaient.
Lisons rapidement Nombres 14.9 : « Seulement, ne soyez point rebelles contre l’Éternel, et ne craignez point les gens de ce pays, car ils nous serviront de pâture, ils n’ont plus d’ombrage pour les couvrir, l’Éternel est avec nous, ne les craignez point ! » La version Darby est plus explicite et traduit « leur protection s’est retirée de dessus eux ».
Josué et Caleb avaient foi en Dieu et comprenaient ce principe d’autorité. Ils ne regardaient pas à ce qui est visible, mais à celui qui est invisible et avaient compris qu’en lui obéissant, l’autorité était sur eux et non pas sur leurs ennemis.
Mais ces deux avaient autorité et Dieu était disposé à agir car auparavant ils disaient comme Jésus a dit « non pas comme moi je veux, mais comme toi [tu veux] » (Matthieu 26.39 – Darby).
Le peuple ne va pas entrer dans le pays promis, mais va retourner dans le désert. Toute cette génération n’ayant pas cru va mourir dans le désert ; ce sont leurs enfants qui vont entrer en Canaan.
Les échecs, dans quelques domaines que ce soient, doivent nous amener à nous interroger. Avec Dieu la restauration est possible, il est possible d’avoir un nouveau départ, comme avec cette nouvelle génération qui va finalement entrer dans le pays promis, mais il faut croire, être à son écoute et obéir.
Le Seigneur permet parfois les échecs, non pas pour rester dans l’échec, mais pour en comprendre les raisons ; bien entendu, « autant que cela dépend de nous » (Romains 12.18).
Autant que cela dépend de nous, cherchons à pratiquer Romains 12.1 et 2 : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, [ce qui est] votre service intelligent. Et ne vous conformez pas à ce siècle; mais soyez transformés par le renouvellement de [votre] entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite ».
Sans cela nous ne ferons pas de plus amples progrès, nous n’irons pas de l’avant et ne progresserons pas davantage dans cette marche dans la lumière.
Dans ce passage de Nombres, nous voyons que du positionnement que prennent les hébreux en résulte une gloire rendue à Dieu ou non. A cause de leur péché les hébreux n’ont pas pu rendre à Dieu la gloire qui lui est due. Lisons les paroles que Moïse adresse à Dieu en Nombres 14.15,16 : « Si tu fais mourir ce peuple comme un seul homme, les nations qui ont entendu parler de toi diront: L’Éternel n’avait pas le pouvoir de mener ce peuple dans le pays qu’il avait juré de lui donner: c’est pour cela qu’il l’a égorgé dans le désert ».
Nous pouvons aussi lire les paroles que le Seigneur va adresser à David après son péché avec Bath-Shéba : 2 Samuel 12.14 : « Mais, parce que tu as fait blasphémer les ennemis de l’Éternel, en commettant cette action, le fils qui t’est né mourra ».
Nous voyons que nous avons une responsabilité devant Dieu afin que l’ennemi se taise et que Dieu soit glorifié.
Psaumes 119.41,42 : « Éternel, que ta miséricorde vienne sur moi, Ton salut selon ta promesse! Et je pourrai répondre à celui qui m’outrage, Car je me confie en ta parole ». C’est David qui prononce ces paroles.
Lisons maintenant Proverbes 27.11 : « Mon fils, sois sage, et réjouis mon coeur, Et je pourrai répondre à celui qui m’outrage ». Cette fois c’est le Père s’adressant au fils qui parle.
Si nous marchons dans la vérité, si nous nous gardons de l’ennemi, Satan peut toujours venir contester devant Dieu, il ne peut rien faire. A moins que, comme dans l’exemple de Job, il souhaite nous éprouver (au début du livre de Job nous voyons Satan venir devant Dieu réclamer la vie de Job – Job 1.6).
Mais il est beau de voir à travers ces deux versets comme le Père s’associe au fils, à la fille qui crie à lui. Nous avons les mêmes paroles employées. Et Jésus est venu pour que nous puissions répondre à cet appel de glorifier le Père sur terre.
Le moment où Christ va le plus révéler la gloire du Père n’est pas en faisant des miracles et des guérisons, mais en mourant sur la croix. Le premier miracle de Jésus aux noces de Cana a commencé à révéler sa gloire, mais sa mort sur la croix en est l’achèvement, le point culminant. Et pourtant, même les disciples ne vont pas le comprendre.
Jean 12.28 : « Père, glorifie ton nom! Et une voix vint du ciel: Je l’ai glorifié, et je le glorifierai encore. » C’est la prière que Jésus va faire avant de faire face à « cette heure » dont nous parlons.
Ce qui glorifie le plus le Seigneur n’est pas forcément ce qui est le plus visible. Malgré tous les miracles et les guérisons que Jésus va accomplir, beaucoup ne vont pas croire en lui. Ils ne vont pas comprendre qui il est.
Ces miracles et ces guérisons n’avaient pas seulement pour but de répondre aux besoins des gens, mais premièrement de révéler qui il est et de révéler le Père. C’est une manifestation de sa gloire car c’est une manifestation de sa compassion, de son amour avant d’être une manifestation de sa puissance.
Le moment où il va le plus révéler son amour, son humilité, sa compassion est en acceptant la croix.
Jean 1.14 : « Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. »
Cette gloire est en rapport avec sa nature : la grâce et la vérité. Jean identifie ici la gloire du Seigneur avec la personne même de Christ et non pas ses actes. Ce passage fait écho à Exode 34.6 : « Et l’Éternel passa devant lui, et s’écria: L’Éternel, l’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité » (lorsqu’en réponse à la demande de Moïse de voir sa gloire, l’Eternel va proclamer son nom devant lui).
La gloire de Dieu est en rapport avec sa bonté, sa miséricorde, sa fidélité.
Ce qui est important dans le miracle des noces de Cana n’est pas l’eau changée en vin, mais sa signification. Lorsqu’il est dit en Jean 2.11 : « Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui », l’important n’est pas le miracle en lui-même, mais ce qu’il annonce.
D’ailleurs, un peu plus loin, au verset 18, quand les juifs lui demandent « Quel miracle nous montres-tu, pour agir de la sorte ? », « Jésus leur répondit: Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai ». Il ramène à la gloire résultant de son sacrifice : il parle de son corps.
Cette étape nous parle du travail de Dieu caché dans nos vies personnelles. Apprenons à regarder au-delà de ce qui frappe les yeux. Le Seigneur regarde au coeur.
L’Antichrist viendra et fera de grands miracles. Si nous nous arrêtons à cela nous risquons d’être séduits. Il faut regarder plus loin et regarder aux fruits (Matthieu 7.15,16 / Matthieu 24.24).
Revenons à Jean 8. Il est précisé ici quelque chose, et puisque cela est précisé, cela a son importance. Il nous est dit, au verset 20, que Jésus enseignait « dans le temple, au lieu où était le trésor ». Donc le lieu où on déposait les offrandes.
Ce lieu était également appelé le parvis des femmes. Il y avait le parvis des gentils (extérieur) puis on entrait dans le parvis des femmes (les femmes et les enfants ne pouvaient pas aller plus loin), ensuite le parvis des enfants d’Israël, réservé aux hommes et ensuite le parvis des prêtres qui officiaient au sein du Temple.
Ce parvis des femmes était très populaire et accueillait un grand nombre de personnes. Les offrandes y étaient donc déposées dans des troncs (13 en tout).
Pourquoi est-ce précisé ?
La Bible nous parle de ce lieu. En Marc 12.41 à 44 et en Luc 21.1 il nous est raconté l’histoire de riches et d’une « pauvre veuve » venant mettre leurs offrandes dans le tronc. Jésus va louer la « pauvre veuve » qui, bien qu’elle ait donné beaucoup moins d’argent que les riches, va donner tout son bien, tout ce qu’elle possède. Elle s’abandonne au Seigneur, elle donne tout et son offrande, son adoration est réelle alors que les riches donnent de leur superflu, de ce qui ne leur coûte pas grand chose.
Cela pose la question : quelle importance a le Seigneur pour moi ? Est-il plus important que tout ? Est-il plus important que ma propre vie ? Est-ce que j’ai compris que je dois tout lui abandonner si je veux retrouver la vie en lui ? Est-il ma subsistance, mon bien dans tous les domaines de ma vie, celui en qui je me confie ?
Job 22.24,25 : « Jette l’or dans la poussière, L’or d’Ophir parmi les cailloux des torrents; Et le Tout-Puissant sera ton or, Ton argent, ta richesse ».
Ce lieu où se trouve le trésor du temple nous parle de notre coeur. Nous l’avons dit, tout commence par le coeur ! De lui viennent « les sources de la vie » (Proverbes 4.23).
Le coeur est le point de bascule. Il nous fait basculer d’un côté ou de l’autre. Soit notre coeur est engagé avec Dieu et dans ses voies, soit il marche encore dans les voies humaines, selon les intérêts humains.
Parfois nous marchons à cloche pied : nous penchons tantôt d’un côté, tantôt de l’autre. Mais le Seigneur veut affermir dans nos vies notre engagement pour lui.
« Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel » (Josué 24.15). Nous aimons citer ce passage, mais il doit devenir réel, concret en nous.
Lorsque Josué va prononcer ces paroles, le peuple va répondre « nous aussi nous servirons l’Eternel », mais il va leur répondre « vous ne serez pas capables de le servir » (verset 19). Nous avons besoin de nous abandonner au Seigneur et de comprendre à quel point nous avons besoin de sa grâce pour marcher avec lui et être rendus capables de le servir.
Ce n’est pas nous, mais lui ; c’est lui qui nous porte, c’est lui qui nous garde en lui. Sans lui nous ne pouvons rien faire et nous avons besoin de le réaliser encore plus profondément. Tout le reste est de la prétention.
C’est donc une étape de bascule. Nous avons plusieurs fois cette image dans la Parole. Par exemple en Jean 1.14 il nous est dit que la parole « a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ». Ce passage correspond à l’étape de la vie personnelle.
Et l’étape du plan qui suit dit, au verset 17, « la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ ». Les mêmes mots sont repris « grâce et la vérité ».
Ce que Dieu fait dans nos vies personnelles doit commencer à devenir visible. Car c’est ce que nous acceptons de lui en nous qui nous permettra de le servir.
Un dernier détail.
Rappelons nous que Jésus dit ces paroles alors que se déroule la fête des tabernacles. Durant cette fête, rappelant comment Dieu a guidé son peuple dans le désert, il y avait 4 grands chandeliers à 7 branches bien visibles éclairant le lieu.
Nous comprenons donc mieux pourquoi Jésus dit ces paroles au verset 12 : « Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie ».
Il fait comprendre à ses interlocuteurs que c’est lui qui a guidé le peuple dans le désert et que c’est lui qui l’a fait entrer dans le pays promis. Dans le contexte avec tout ce qu’il a de symbolique, les juifs comprenaient bien ce que Jésus disait.
C’est lui qui nous fait entrer dans ses promesses, c’est lui qui nous rends capables de le servir. Nous pouvons le louer et le remercier pour cela ! Gloire à Dieu !
Jean 12.20 à 33 : Le plan de Dieu
Je parlais de l’étape de la vie personnelle comme d’une bascule et, en effet, ici nous remarquons que le discours de Jésus change. Il ne dit plus « mon heure n’est pas venue » mais « l’heure est venue » (verset 23). Ce sera également le cas avec les points suivants.
A partir de ce moment là, nous passons donc à quelque chose d’autre.
C’est également la première fois où l’on entend parler de serviteur en lien avec cette notion « d’heure venue ». Entrer dans le service est en rapport avec le plan. L’étape de la vie personnelle est une bascule : il y a un avant et un après cette étape.
Jésus a fait des œuvres jusqu’à maintenant, mais il y a un temps particulier à partir du moment où son discours change pour parler d’une œuvre particulière venue étant la croix. Il en parlait depuis le début, mais maintenant le temps d’accomplir cette œuvre est venu.
De la même manière, nous sommes appelés à très tôt servir le Seigneur et faire des œuvres. J’invite tous les chrétiens, même jeunes convertis à servir le Seigneur, à prendre part à l’activité de l’assemblée, même si ce n’est pas dans leur service définitif.
Paul encourage à cela : Romains 12.11 : « Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur. » « Soyez fervents d’esprit » peut également se traduire par « soyez enflammés par l’esprit, bouillonnez en esprit ».
Mais il y a un temps particulier où le Seigneur attend de nous d’entrer dans des œuvres particulières.
Au verset 26 Jesus nous dit : « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera ».
Le Seigneur nous invite à le suivre et, en tant que serviteur, à être là où il, attend que nous soyons. Ce n’est plus un temps de mise à l’écart pendant lequel nous sommes actifs, mais sous une protection en préparation pour une œuvre prévue par le Père.
Nous ne sommes plus dans ce temps, mais dans un temps où le Seigneur nous appelle à aller là où il désire que nous allions et à être plus exposés.
Tout ce qu’a fait Jésus était utile, mais en préparation à ce qui allait suivre à savoir sa crucifixion et avec elle la naissance de l’Eglise et par la suite l’envoi des apôtres, le témoignage des disciples…
De la même manière, nous sommes rapidement appelés à être actifs en Christ, mais cachés sous une protection particulière et en préparation à un service plus clair, plus défini par le Père.
Jean-Baptiste est resté dans les déserts jusqu’au jour de sa manifestation à Israël, soit jusqu’au jour où il était prêt pour entrer dans l’œuvre à laquelle il était destiné.
Luc 1.80 : « Or, l’enfant croissait, et se fortifiait en esprit. Et il demeura dans les déserts, jusqu’au jour où il se présenta devant Israël ».
Il se fortifiait jusqu’au jour où il fut prêt à être exposé et à remplir la mission à laquelle il était appelé.
Nous sommes tous appelés à faire des œuvres, celles préparées d’avance (Ephésiens 2.10).
Le Seigneur désire que nous puissions comprendre notre place au sein du corps et que nous puissions œuvrer en complémentarité avec les autres serviteurs dans ces œuvres. Le but n’est pas d’être focalisé sur les œuvres, mais de comprendre ce que le Seigneur attend de nous en étant utile dans le fonctionnement du corps.
Quand le Seigneur dit qu’il nous a « préparé une place » (Jean 14.2), c’est aussi en rapport avec le fait d’entrer dans son service ici bas. Cette place préparée dans les cieux est aussi en rapport avec le fait de comprendre et vivre cette place dans le corps et fonctionner correctement dans cette place.
Mon héritage dans les cieux est aussi en rapport avec le fait de rentrer dans mon héritage ici bas.
Ce n’est pas ma place pour en faire ma propriété, mais c’est j’aime le Seigneur et mes frère et sœurs et je me mets à disposition selon ce que le Seigneur met sur mon coeur avec les dons et la capacité qu’il me donne. Ce n’est pas quelque chose à convoiter, mais quelque chose qui se fait et se développe naturellement car j’ai accepté de le laisser travailler ma vie.
Ephésiens 1.3 : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les (lieux célestes) cieux en Christ ! »
2 Pierre 1.3,4 : « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise ».
Avec la nouvelle naissance, le Seigneur nous a légué un héritage. Cet héritage est en rapport avec sa nature, ce sont les armes pour avancer et grandir en lui, ce sont aussi des dons spirituels. Si nous voulons assurer notre héritage dans les cieux, il nous faut travailler à cet héritage que nous avons reçu de lui à la nouvelle naissance.
Je rappelle ce que je disais concernant Jean 1 et l’exemple de Jésus. Verset 14 : « Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité », c’est en rapport avec l’étape du travail de Dieu dans nos vies personnelles. Et le verset 16 : « Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce; car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ ». Ici c’est en rapport avec le plan de Dieu. « Grâce et vérité », les mêmes mots sont employés.
Nous ne pouvons donner que ce que nous avons reçu et portons en nous. Le Seigneur attend que nous le développions.
Le Seigneur attend un fruit et une production dans nos vies. Si nous portons en nous la vie, nous allons produire du fruit tout naturellement. Et la condition à cela, le Seigneur nous la donne, c’est de laisser de la place à cette vie : Jean 12.24 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit ».
Jean 3.30 : « Il faut qu’il croisse, et que je diminue ».
Nous ne portons pas la vie par nous-mêmes, mais c’est Christ qui est la vie et qui nous porte et nous transmet sa vie et naturellement fait les œuvres à travers nous.
Si nous mourrons à nous-mêmes cela va se faire naturellement, ce n’est pas quelque chose de forcé. Nous ne vivons pas pour le service, mais nous le vivons car c’est normal. La clé n’est pas le service, la clé est laisser le Seigneur régner dans nos vies. Et si il règne dans nos vies, le Seigneur fera à travers nous des œuvres ; car il a envie de les faire.
Plus nous laissons Christ régner en nous, plus nous assurons notre héritage. Certaines personnes sont appelées à plus d’œuvres que d’autres, là n’est pas la question. Ça n’est absolument pas la question. La question est Christ régnant en moi !
Colossiens 1.9 à 11 : lire.
Nous comprenons bien dans ce passage que les œuvres attendues par le Seigneur sont en relation avec une vie régénérée. C’est une vie qui se régénère et grandit dans le Seigneur qui accompli les œuvres préparées d’avance.
Philippiens 4.17 : « Ce n’est pas que je recherche les dons; mais je recherche le fruit qui abonde pour votre compte ».
Ce qui est le plus important n’est pas le service, mais le fruit motivant le service. Paul dit ces paroles alors qu’il exhorte les Philippiens à participer à une collecte d’argent en faveur d’églises dans le besoin.
Donner si il n’y a pas de fruit, agir si il n’y a pas de fruit n’a pas de sens et est fait sans connaissance. Ce n’est pas ce que le Seigneur désire.
Luc 14.26 à 34 : lire
Ce passage est clair, il est coupant. Porter sa croix c’est renoncer à soi-même, à sa volonté propre pour faire celle du Père. C’est accepter encore davantage de dépendre de Christ et de s’engager avec lui malgré la souffrance. C’est accepter de porter du fruit malgré la souffrance.
C’est cela le service. En considérant ces paroles nous comprenons bien qu’il n’y a pas de service fructueux sans mort à soi.
Certaines personnes veulent servir sans accepter de mourir à elles-mêmes. Mais c’est impossible ! Nous ne pouvons pas produire la vie à travers le service si nous n’acceptons pas de mourir. Nous devons sérieusement prendre conscience de cela. Nous commençons à comprendre cela dans l’étape précédente, et nous acceptons où non de nous engager dans ce travail. Mais il n’y a pas de vie si il n’y a pas premièrement de mort à soi.
Nous pouvons être très actifs et faire beaucoup d’œuvres, mais si nous n’acceptons pas de mourir à nous-mêmes, nous restons stériles par rapport à ce que le Seigneur attend réellement de nous.
Matthieu 20.19 à 22 : « Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils, et se prosterna, pour lui faire une demande. Il lui dit: Que veux-tu? Ordonne, lui dit-elle, que mes deux fils, que voici, soient assis, dans ton royaume, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche. Jésus répondit: Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire? Nous le pouvons, dirent-ils ». Etc…
La mère de Jacques et Jean voulait que ses fils soient assis à une place d’autorité dans le royaume de Dieu. La première réaction de Jésus est de demander si ils sont prêts à boire sa coupe, prêts à parcourir le chemin qui est le sien.
Si nous voulons régner avec Christ nous devons accepter de marcher avec lui et porter notre croix.
Romains 8.17 : « Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui ».
Jésus a vu une semence du travail de son âme. Esaïe 53.11 : « A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards ».
Au versets 27, 28a Jésus va dire : « Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je?… Père, délivre-moi de cette heure?… Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure. Père, glorifie ton nom ! »
Le Seigneur accepte le choix du Père, il accepte de mourir à lui-même, il accepte la croix. Si le Seigneur Jésus a accepté de s’humilier et de mourir à lui-même pour accomplir la volonté du Père, nous le devons également si nous voulons être des serviteurs.
Le service n’est pas faire des œuvres, c’est accepter de mourir à soi-même pour suivre le Seigneur et porter du fruit qui nous fera accomplir les œuvres que lui a préparé d’avance.
Car le Seigneur attend une production spirituelle de nos vies et cette production vient du fruit que nous portons (Galates 6.8).
Jean 13.1 à 17 : La connaissance de Dieu
Il nous est dit au verset 1 : « Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux ».
Le mot traduit par « comble » est « telos » en grec. Il faut comprendre « Jésus les aima jusqu’au bout, jusqu’à la fin ». En ce sens qu’il n’est pas possible d’aimer plus loin ; il a accompli l’amour.
Comment comprendre cela ? Pourquoi cela nous est-il dit en rapport avec le lavage des pieds ?
Laver les pieds des autres c’est s’abaisser pour être à leur service. C’est laver leurs souillures et accepter de prendre sur soi ces souillures ; sans contester mais volontairement, en s’humiliant et en étant serviteur de l’autre.
Cela demande beaucoup d’humilité et beaucoup d’amour.
Matthieu 5.44 à 48 : lire
Accomplir ce qui est écrit dans ce passage équivaut à « être parfait » pour le Seigneur Jésus. « Parfait » est « teleios » en grec ; c’est la même racine que le mot traduit par « comble » dans notre passage de Jean : amené à la fin, amené au bout, accompli, complet.
Littéralement il faudrait lire « Vous serez parfaits, comme votre Père céleste est parfait ». C’est un temps futur impliquant un impératif. Il faut bien comprendre que le Seigneur recherche cette perfection, cette maturité en nous. Et si nous le laissons faire, il va le faire. Car c’est lui, avec notre accord, qui va l’accomplir.
Ce verset 48 fait écho à Deutéronome 18.13 : « Tu seras entièrement à l’Éternel, ton Dieu ». C’est à dire « complet, entier, sans tache ».
Nous pouvons également noter Lévitique 20.26 : « Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l’Éternel; je vous ai séparés des peuples, afin que vous soyez à moi ».
Il s’agit de la même formulation.
Quelques passages avec le mot « teleios » :
Romains 12.2 : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait ». «
« Ce qui est parfait » : il y a un aboutissement dans la compréhension de la volonté de Dieu par le renouvellement de l’intelligence.
Ephésiens 4.11 à 13 : « Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ ».
« à l’état d’homme fait » : être complet en Christ, quelqu’un à qui rien ne manque.
Jacques 1.2 à 4 : « Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son oeuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien ».
Il faut que la patience accomplisse son œuvre jusqu’au bout afin que nous soyons finis, portés au bout et complets, entiers.
Il nous faut sincèrement avoir conscience que le Seigneur cherche ce travail dans nos vies. Je pense très sincèrement que l’Eglise n’en a pas assez conscience. Le Seigneur vise en nous un travail complet.
L’épouse ce sont des chrétiens qui ont vraiment pris conscience de cela. Il n’est pas possible de faire partie de l’épouse et être prêt pour le premier enlèvement si nous n’en avons pas conscience et si ce n’est pas la priorité de nos vies.
Si c’est la priorité de ma vie je vais alors y employer tout mon être.
Luc 10.27 : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même ».
Par trois fois il nous est dit que Jésus sait :
– Verset 1 : « Jésus, sachant que son heure était venue »
– Verset 3 : « Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu’il était venu de Dieu, et qu’il s’en allait à Dieu »
– Verset 11 : « Car il connaissait celui qui le livrait »
Ce passage est donc bien en rapport avec la connaissance.
Jésus savait que Judas le livrerait. Il savait que Pierre le renierait plusieurs fois. Il savait que tous allaient le laisser tomber. Néanmoins il leur a lavé les pieds.
Judas est un cas particulier car il ne fait pas partie des brebis du Seigneur (il n’est pas pur, lavé), néanmoins le Seigneur s’est humilié devant lui et a eu une attitude de grâce envers lui.
Jésus a été au bout de l’amour pour ses disciples.
Jean 15.13 : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ».
Jésus a donné sa vie pour ses disciples. Il ne l’a pas fait par bravoure, mais car cela était nécessaire afin que les disciples soient sauvés, afin que les disciples soient lavés.
1 Jean 3.16 : « Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères ».
Donner sa vie pour les frères n’est pas forcément mourir crucifié comme Jésus, mais c’est donner son temps, c’est aimer, pardonner, supporter, intercéder pour, répondre aux besoins, c’est s’identifier à l’autre, avoir de la compassion etc…
C’est un amour en action.
Au verset 12 le Seigneur interpelle et nous pose la question : « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? ». Encore une fois nous avons un impératif au verset 14 : « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ».
Le Seigneur a montré l’exemple afin que nous marchions comme lui a marché. Si nous voulons être un disciple accompli, pleinement agréable au Seigneur, il nous faut pratiquer ces choses. Le Seigneur nous le dit au verset 17 : « Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez ». « A condition que vous les pratiquiez » ; savoir n’est pas suffisant.
La connaissance de Dieu n’est pas une connaissance intellectuelle. C’est l’amour de Dieu en nous qui nous presse et nous porte à marcher comme lui a marché.
Jean 17. 1 à 8 : La gloire de Dieu
A nouveau Jésus dit ici au verset 1 que « l’heure est venue ! » et rajoute « Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie ». Nous sommes dans l’étape de la gloire.
Lorsqu’il dit ces mots nous comprenons qu’il prie pour que le Père accomplisse son plan, sa volonté de mener le Fils à la croix. Donc Jésus prie pour aller à la croix, ce qui est exceptionnel.
Il rajoute également aux versets 4 et 5 : « Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’oeuvre que tu m’as donnée à faire. Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût ».
Ici nous arrivons à la fin de notre marche. A la fin de cette marche nous avons enlevé tout le superflu, tout ce qui était inutile, encombrant, ne servait à rien pour ne garder que l’essentiel : rendre gloire au Père.
Rappelez-vous le point de départ, ce qui doit nous motiver est rechercher la volonté du Père. Cette volonté va constamment nous amener à nous délester de ce dont nous n’avons pas besoin pour ne garder que l’essentiel : rendre gloire au Père. A la fin de cette marche il ne doit plus y avoir rien de nous, rien pour nous. Tout est pour la gloire de Dieu !
Jésus est venu pour accomplir la volonté du Père et à ce moment précis, faisant face à la croix qui l’attend, il arrive au bout de sa marche. En l’acceptant et priant pour la vivre, il rend pleinement gloire au Père. Cette croix révèle le Père, révèle le Fils et ouvre le salut aux hommes.
Dans ce passage le Seigneur prie pour retrouver la gloire qu’il avait auprès du Père ; et le Seigneur va être élevé au-dessus de tout, au plus haut des cieux.
Philippiens 2.8,9 : « il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom ».
La gloire à laquelle le Seigneur est élevé est à l’image de son abaissement.
Jamais personne n’aura à vivre un tel abaissement que Christ a vécu. Lui qui est Dieu, qui est Roi a dû accepter de s’humilier et de s’abaisser jusqu’à être méprisé et rejeté comme le pire des malfrats pour rechercher la gloire du Père.
Nous ne connaîtrons jamais une telle humiliation, même si nous sommes cloués sur une croix. Tout simplement car nous ne sommes pas Dieu et nous ne pouvons pas comprendre à quel point Jésus à dû s’abaisser.
La gloire qui nous sera partagée par Christ dans son royaume est en rapport avec le fait d’avoir recherché la sienne de gloire et d’accomplir jusqu’au bout l’œuvre à laquelle il nous a appelés.
Nous pouvons être à l’origine de plusieurs églises, pasteur d’une église de 500 membres ; c’est super pourrions nous dire ! Mais la vraie question est : au fond de mon coeur, qu’est ce que je désire réellement ? Au fond de mon coeur est-ce que je désire réellement la gloire de Dieu ?
La croix n’avait rien de glorieux extérieurement et pourtant, à cet instant précis, Jésus est allé au bout de la gloire rendue au Père.
Jean enfermé dans un cachot sur l’île de Patmos n’avait rien de glorieux, et pourtant, en acceptant cette situation pour la gloire de Dieu, va recevoir cette révélation extraordinaire de Jésus, des 7 églises, des choses à venir etc…
Si nous jugeons extérieurement nous nous tromperons certainement. Encore une fois, la seule chose devant nous motiver doit être de vouloir faire la volonté du Père et de le glorifier.
Paul, enfermé à Rome pour la gloire de Dieu, chemin qu’il va volontairement accepter bien que sachant les persécutions l’attendant, va écrire dans sa prison ces 3 épîtres incroyables que sont Ephésiens, Philippiens, Colossiens mais aussi Philémon.
Ce ne sont pas ses dernières épîtres, les dernières sont 1 Timothée, Tite puis finalement 2 Timothée, mais ce sont des épîtres extraordinaires. Il est d’ailleurs intéressant de noter que ses dernières épîtres ne s’adressent plus à des églises, mais à des personnes en particulier : Timothée et Tite.
Tous deux ont accompagné Paul dans ses voyages et ont été formés par lui. Nous avons l’impression que Paul leur donne ses dernières recommandations et leur passe le relais.
Au verset 4, Jésus dit qu’il a « achevé l’œuvre que le Père lui a demandé de faire ». Le mot achevé, nous l’avons vu lors du point précédent, est « teleioō ».
Jésus était complet en lui-même, entier, pleinement accompli, parfait, et de ce fait a pu aller au bout du parcours tracé par le Père.
Nous-mêmes, si nous voulons aller au bout du parcours voulu par le Seigneur, devons accepter d’être perfectionné.
Dans sa dernière épître, Paul va dire à Timothée « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi » (2 Timothée 4.7).
« Achevé » est « teleioō » à nouveau.
Jésus a amené à la foi ceux que le Père lui a donnés, mais il les a aussi gardés, maintenus dans la foi ; et à nouveau à cet instant étant la fin de sa vie prie pour eux.
Il leur avait également promis qu’il ne les laisserai pas orphelins, mais leur enverrai le Saint-Esprit afin qu’il soit éternellement avec eux (Jean 14.16).
Et encore, après sa résurrection, il va leur promettre d’être avec eux « tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28.20).
Jésus va au bout des choses, au bout de ce qu’il fait. Dans ce que le Seigneur nous demande, il est important de regarder à son exemple et également aller au bout de ce qu’il nous a confié. Bien souvent cela signifie accepter la souffrance, accepter de prendre sur soi.
Le Seigneur ne peut pas nous donner des responsabilités si c’est pour s’arrêter en cours de route.
Nous ne pouvons pas non plus dire « ça y est, je suis à la retraite, le Seigneur n’attend plus rien de moi ». Jusqu’à notre mort nous sommes appelés à porter du fruit et à être utile au Seigneur ! Jusqu’à notre mort il désire nous utiliser. Certainement d’une manière différente suivant notre âge et maturité, mais il désire nous utiliser.
Jusqu’à notre mort le Seigneur attend de nous cet amour pour lui, ce désir de le glorifier.
En acceptant la croix, Jésus a démultiplié la fructification de l’œuvre : Jean 12.32,33 : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir ».
En acceptant la croix, Jésus n’a pas seulement révélé le Père aux enfants d’Israël, mais a attiré des hommes et des femmes de toutes tribus, de toutes nations : il a élargi les frontières de l’œuvre au monde entier et l’a élargie dans le temps à l’éternité.
Cela aussi nous parle de la gloire de Dieu.
Pour finir :
L’épître de Jean cite trois fois le fait de « porter beaucoup de fruit » :
– Jean 12.24 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit »
-
– Jean 15.5 : « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure
porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire »
Ce n’est plus seulement lui en nous, mais nous en lui. - – Jean 15.8 : « Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples ». Donc mourir à soi-même, demeurer en lui et glorifier le Père. Nous pouvons également distinguer 3 points par rapport au service une fois « l’heure venue », donc en rapport avec les 3 dernières étapes :
- – Mourir à soi-même pour pouvoir suivre Jésus et le servir
- – Montrer l’exemple : une fois mort à soi-même et devenu fort nous pouvons montrer l’exemple car nous vivons la parole. Jésus lave les pieds des disciples ; comment s’abaisser et laver les pieds de ses frères et sœurs si au préalable nous ne sommes pas morts à nous-mêmes ? Ce n’est pas possible. Mourir à soi-même est rentrer dans la vie que le Seigneur veut pour nous ; une fois entré dans cette vie nous pouvons montrer l’exemple.
- – Aller au bout de ce que nous avons à faire et préparer la relève (il prie pour) : c’est l’aboutissement. Nous ne travaillons pas pour nous-mêmes, mais pour le Seigneur et pour ceux qui viennent. Jésus prépare la relève et accepte de s’effacer. Mais s’effacer, laisser la place, ne veut pas dire disparaître. Jésus a promis aux disciples d’être toujours avec eux et aujourd’hui il prie, il intercède pour son Eglise.
Conclusion : Jean 15.16, 17 : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres ».