7 choses précieuses dans les épîtres de Pierre
Nous allons regarder un mot particulier traduit principalement par « précieux » dans les épîtres de Pierre. Nous y rencontrons d’autres mots traduits par précieux, mais celui qui nous intéresse est en grec le suivant :
Définition du mot précieux :
- « timios » : d’un grand prix, estimé, honoré
- vient de « timē » : valeur, mérite, honneur, dignité, prix
- vient de « tino » : payer, salaire, récompense
Que fait-on d’une chose précieuse ? Nous en prenons soin : nous la protégeons, nous la soignons.
Matthieu 13.45,46 : « Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles. Il a trouvé une perle de grand prix; et il est allé vendre tout ce qu’il avait, et l’a achetée ».
Ce passage nous parle d’un marchand ayant trouvé une perle de grande valeur. Le marchand n’est pas réellement un type de personne toujours bien vu dans la parole. Son but est de faire du commerce et de s’enrichir, il y a une connotation négative (Tyr et Babylone sont des villes de commerce). Ce marchand qui cherchait des perles pour les revendre et se faire de l’argent, va en trouver une si précieuse à ses yeux qu’il va vendre tout ce qu’il a pour l’acquérir ; et nous comprenons bien pour la conserver cette fois-ci.
Comme cette pierre de grand prix est précieuse à ses yeux pour qu’elle mérite qu’il donne tout pour l’obtenir ! Cet homme a évalué ce qui avait réellement de la valeur à ses yeux et a fait un choix. C’est une question de coeur, de priorité. Prioriser est faire des sacrifices : c’est choisir une chose pour en délaisser d’autres. Le Seigneur nous demande de considérer ce qui est réellement précieux à nos yeux.
Lorsque le Seigneur dit « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Matthieu 6.33), il nous demande de faire un choix. Nous ne pouvons pas nous inquiéter pour tout, mettre notre énergie dans tout. Même si le monde, la chair, Satan cherchent à faire en sorte que nous mettions notre énergie là où il n’est pas nécessaire aux yeux du Seigneur.
Jusqu’à quel point sommes-nous prêts à nous reposer en Christ et à dépendre de lui et de ce qu’il nous donne pour chercher premièrement le royaume et la justice de Dieu ?
Nous allons voir 7 choses que Pierre nous demande de regarder comme ayant un grand prix, une grande valeur et donc d’honorer. Nous avons vu que le mot « honorer » est l’une des traductions possibles de ce mot « précieux ».
Nous allons les « saisir » dans l’ordre de rencontre dans ces deux épîtres.
1- 1 Pierre 1.3 à 9 (v7) : l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que l’or périssable
Ce qu’il est tout d’abord intéressant de noter, c’est que Pierre met en comparaison notre foi et l’or ; donc notre foi et les richesses de ce monde. Cela rejoint ce que nous avons dit concernant le marchand : nous avons un choix à faire. Soit nous décidons de marcher dans la foi soit nous décidons de marcher selon ce monde, et forcément nous n’irons pas dans la même direction. La foi nous engage à faire des choix contraires à ce monde.
Mais ici il n’est pas seulement parlé de notre foi, mais de l’épreuve de notre foi. Le mot épreuve est dokimion : le test, la preuve de notre foi.
Le Seigneur veut tester notre foi et voir si elle est fiable. L’or, comme d’autres métaux, peuvent être placés dans une fournaise afin de devenir liquide et séparer le métal précieux des impuretés qu’il contient et en faire ainsi ressortir quelque chose d’encore plus pur. De la même manière le Seigneur veut tester la pureté de notre foi et considérer si celle-ci n’est pas mélangée avec des résidus de nous-mêmes (concepts, raisonnements…).
Pour notre paix, notre joie, le Seigneur désire épurer notre foi et cela passe forcément par des temps d’épreuve. Dans ces temps d’épreuve, comment réagissons-nous ? Est-ce que nous nous lamentons, nous rebellons, nous laissons vaincre par le doute… ou est-ce que malgré tout nous aimons démontrer au Seigneur que nous avons la foi, en prenant soin de cette foi, en nourrissant cette foi placée en nous ?
L’épreuve de cette foi a un grand prix aux yeux de Dieu. Nous mêmes, quelle valeur lui donnons nous ? La démonstration au Seigneur que nous avons la foi dans l’adversité est quelque chose d’inestimable à ses yeux.
Il s’agit aussi d’une question de perception, d’appréhension de l’épreuve quand elle arrive. Lorsqu’elle arrive, qu’est ce qui a le plus d’importance à nos yeux ? Montrer au Seigneur que nous avons foi en lui et que nous l’aimons est d’une grande valeur pour lui.
Nous sommes engagés dans une relation de confiance avec le Seigneur. Nous avons besoin de pouvoir lui faire confiance et il a besoin de gens en qui il peut faire confiance.
Cette foi démontrée, éprouvée aura pour résultat l’honneur : « timē ». La valeur de notre foi produit une valeur pour le jour du retour de Christ.
2- 1 Pierre 1.14 à 21 (v19) : le sang précieux de Christ
Encore cette fois, la comparaison est faite avec des métaux précieux, cette fois l’argent et l’or. Et cette fois encore, il nous est dit que ce sont des choses périssables alors que notre foi et le sang précieux de Christ sont impérissables.
L’épreuve de notre foi peut ne pas produire le fruit attendu, mais notre foi est impérissable. Nous n’avons pas lu le verset 5 mais il nous dit que « par la puissance de Dieu », nous sommes « gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps ! » C’est l’œuvre du Saint-Esprit en nous, par la parole plantée en nous (Jacques 1.21) qui nous garde pour le jour du salut.
Donc notre foi est impérissable ainsi que le sang de Christ. Impérissable veut dire qui ne peut pas se corrompre, se détruire. Rien que ces versets nous font comprendre le salut éternel. Notre foi est impérissable car le sang de Christ qui nous a rachetés et nous ouvre légalement le chemin de la foi, le chemin du salut est impérissable.
Au verset 23 Pierre dit également que cette parole plantée en nous, qui nous a régénérés est elle-même vivante et incorruptible. Nous avons là deux témoins attestant que notre foi ne peut pas périr.
Racheté veut dire libéré, délivré, échangé par le paiement d’une rançon. Et cette rançon n’était pas de l’argent ou de l’or mais le sang précieux de Christ.
Bien que nous parlions du salut, ce deuxième point que nous voyons est en fait en rapport avec la sanctification.
Encore une fois, quelle valeur attribuons nous à ce sang précieux qui nous a rachetés pour l’éternité ? Lorsque nous péchons volontairement nous montrons qu’il n’a que peu de valeur à nos yeux.
Hébreux 10.28,29 : « Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins; de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ? ».
Cela est dur à dire, mais nos bien aimés ayant laissé de côté la marche dans la foi et péchant volontairement, sachant qu’ils agissent à l’encontre de la volonté de Dieu, foulent aux pieds le sang de Jésus qui les a rachetés. Cela n’empêche pas le Seigneur de les aimer, et en ce sens, il leur montre tout son amour et toute sa grâce.
Quand je demande des nouvelles de quelqu’un qui ne marche plus avec le Seigneur et que certains me disent « il ne marche pas, mais il aime le Seigneur… » C’est certainement une marque d’affection de dire cela, mais cela ne veut rien dire.
La parole nous enseigne que si nous aimons Dieu nous devons marcher dans ses commandements (1 Jean 5.3 : « Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements »). C’est ainsi que nous prouvons notre amour pour lui.
Personnellement, aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours eu des sentiments pour le Seigneur. Mais lorsque Jésus m’a mis à l’épreuve et m’a demandé si je voulais m’engager avec lui, il ne regardait pas à mes sentiments (bien trompeurs et bien peu de choses face à l’amour de Dieu).
Le Seigneur nous évalue tous par rapport à notre amour. Il a payé un grand prix pour nous racheter et a tout donné, comme ce marchand qui a tout donné.
Le Seigneur désire notre sanctification et désire voir grandir cet amour qu’il a placé en nous.
Le mot « profane » veut dire une chose commune, ordinaire, non pure. Esaü a échangé son droit d’aînesse contre un simple repas. Il a perdu son héritage car il n’a pas su considérer ce qui avait réellement de la valeur.
Ce sang de Jésus nous a rachetés du monde et le Seigneur nous enseigne que celui qui aime le monde n’a pas l’amour de Dieu en lui. L’argent et l’or périront, comme tout ce qui est dans ce monde, mais le sang de Christ est éternel (verset 18).
1 Jean 2.15 à 17 : « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. »
3- 1 Pierre 2.4 à 10 : une pierre précieuse
Le verset 4 nous dit que nous sommes une pierre « choisie et précieuse devant Dieu ».
Jean 15.16 : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne ».
Nous avons donc été choisis par Jésus lui-même et avons une grande valeur devant Dieu.
Et le verset 6 nous dit que Jésus également est une pierre choisie et précieuse. Jésus est la pierre choisie par le Père qu’il a établi comme pierre angulaire et en qui il a mis toute son affection (Matthieu 3.17 ; Matthieu 17.5).
A l’image de cette pierre choisie et précieuse qu’est Jesus-Christ, la pierre angulaire, le chef de l’édifice, qui a pleinement accompli la volonté du Père, nous sommes appelés à offrir nos vies en sacrifice à Dieu (Jésus est le chef, la tête, mais il est également le fondement de l’Eglise : il en est l’alpha et l’oméga).
Jésus nous a montré l’exemple, il a ouvert le chemin et a posé la première pierre de cet édifice qu’est l’Eglise. Nous sommes appelés à entrer dans ce travail, à nous unir à Christ, à nous unir les uns aux autres pour former cet édifice.
Pour prendre en compte ce point, il faut d’abord prendre en compte le précédent (et ceci est vrai pour chaque point). Par exemple, 1 Pierre 1.22 : « Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre coeur. » Ceci n’est possible qu’en étant en relation les uns avec les autres et engagés les uns envers les autres.
Il est un courant de pensée très répandu aujourd’hui qui est que nous n’avons plus besoin de nous réunir ; que nous pouvons nous suffire d’internet et regarder les cultes à la maison ou encore que nous pouvons construire comme nous en avons envie, le Seigneur n’ayant pas de schéma pour son Église.
Mais Jésus est le Chef et le divin architecte de son Église. Nous ne pouvons pas agir comme nous le voulons, le pensons.
Je lisais le témoignage d’un frère rapportant un événement auquel il avait assisté. Il parlait d’un frère qui avait voulu être à l’origine d’une église (la première question est déjà : est-ce que le Seigneur lui a demandé ?) et ne voulait pas que le nom de Jésus soit mentionné dans cette assemblée (certainement pour attirer le plus grand nombre, pour ne pas choquer…).
Jésus n’est ni le commencement ni la fin de ce genre d’édifice. Il n’est ni celui qui en est le fondement ni celui qui est mis à l’honneur. Jésus doit être à l’origine d’une assemblée locale et il doit être celui qui construit cette assemblée car toute la gloire et tout l’honneur lui reviennent.
Le verset 7 nous dit « L’honneur est donc pour vous, qui croyez ». La Darby traduit mieux l’idée : « C’est donc pour vous qui croyez, qu’elle a ce prix ». Nous reconnaissons à Jésus ce prix honorable, cette valeur inestimable car nous croyons. Mais elle doit l’avoir également dans la construction. Ne prenons pas la place de Jésus et ne la donnons pas non plus à un autre. Il est la pierre angulaire, il est le Chef (la tête) et le fondement.
Psaumes 45.11 : « Le roi porte ses désirs sur ta beauté; Puisqu’il est ton seigneur, rends-lui tes hommages ». Nous avons de la valeur à ses yeux alors, de même, rendons au Seigneur ce qui lui est dû. Nous lui devons la louange, nous lui devons la soumission et n’avons pas à prendre une place qui ne nous revient pas.
4- 1 Pierre 3.1 à 19 (7) : rendre honneur à son prochain
Ce passage parle de la manière dont doivent se comporter mari et femme entre eux. Nous rencontrons le mot « timē » au verset 7 lorsqu’il est dit que le mari doit honorer sa femme.
Mais ce passage ne parle pas seulement des rapports entre conjoints, mais des rapports que nous devons avoir de manière générale entre nous.
1 Corinthiens 12.14 à 25 : « lire ».
Certains membres dans le corps paraissent plus faibles, mais le Seigneur désire que tous les membres soient honorés et que nous ayons un égal soin les uns des autres. Si nous avons compris le point précédent qui est que nous devons nous édifier et former l’Eglise en travaillant à l’unité ; alors nous pouvons comprendre ce point-ci et le mettre en pratique.
De même que dans le couple il y a un ordre (ordre que Dieu a lui-même établi), il y a un ordre, dans l’Eglise. Dieu établi des ministères, des personnes dans des responsabilités, pour aider à la construction et pour veiller. Cet ordre est clair et ne peut pas être remis en question, mais celui qui a la première place, celui qui est la pierre principale est Christ.
Comme l’homme est le chef de la femme, Christ est le chef de l’Eglise et non un homme (Ephésiens 5.23 « car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église »). Nous voulons donc que le Seigneur soit glorifié au milieu de nous tout en prenant un égal soin les uns des autres, quelle que soit sa fonction au sein du corps.
Comme chaque membre a de la valeur aux yeux du Seigneur, nous devons tous avoir de la valeur les uns pour les autres. Veillons donc à ne pas faire de différence entre nous et à ce que chacun soit honoré. C’est ce que dit la fin du passage au verset 8 « Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité ».
Nous pourrions multiplier les passages de la parole nous expliquant comment nous comporter les uns envers les autres. Citons en juste un autre : 1 Pierre 5.5 « Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité ».
Après avoir parlé des rapports entre mari et femme, Pierre va parler des rapports entre anciens et jeunes dans la foi. Il va demander aux anciens d’aimer, d’entourer les plus faibles, d’être les modèles du troupeau ; et aux plus jeunes d’être soumis. Nous revoyons le même schéma dont nous venons de parler : aimer et se soumettre. Le but étant que chacun soit honoré, respecté.
Nous avons des fonctions différentes, car le Seigneur demande à chacun des œuvres différentes et donne des responsabilités différentes, mais il désire que tous soient honorés et respectés à leur place, en reconnaissant la valeur de chacun. Nous reconnaissons que la clé dans ces passages est l’amour et l’humilité.
Au verset 9, Pierre va encore plus loin « Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure; bénissez, au contraire, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction ».
C’est un pas supplémentaire dans l’amour et dans l’humilité : c’est ne pas déshonorer l’autre même si lui me déshonore ; ne pas le dévaloriser même si lui me dévalorise. En agissant ainsi, nous faisons venir la bénédiction sur nos vies et dans l’Eglise et assurons notre héritage auprès du Seigneur.
5- 2 Pierre 1.1 à 11 (v1) : une foi du même prix que la nôtre
A travers ce passage, nous allons voir les deux prochains points.
Pierre commence sa lettre en disant à ses auditeurs qu’ils ont reçu une foi du même prix que la sienne et ses compagnons. Nous pourrions également traduire par « une foi d’égale valeur à la nôtre ».
Lors du premier point nous avons parlé plus particulièrement de l’épreuve de la foi, nous parlons maintenant de la foi elle-même. Cette foi, par elle-même, a un prix dont la valeur est identique à chacun. Pourquoi est-elle identique ? Car elle est basée sur le sang de Jésus ; c’est le sacrifice de Jésus qui nous a ouvert le chemin de la foi.
Un des buts de cette deuxième épître de Pierre était d’encourager les chrétiens à grandir dans la grâce et dans la connaissance de Jésus-Christ et de les tenir en garde contre les faux enseignements qui se répandaient largement à cette période.
Si il condamne l’enseignement et l’attitude de ces faux docteur, il met en avant la valeur de notre foi, cette foi que nous avons reçu en Christ. Il dit que cette foi ne nous a pas seulement sauvés mais qu’elle continue à faire son œuvre en nous. Grâce à cette foi, nous avons reçu « tout ce qui contribue à la vie et à la piété » (verset 3). Nous avons un libre accès auprès du Père (Ephésiens 2.18) et pouvons grandir dans la grâce et dans la connaissance de Jésus-Christ.
« Recevoir en partage », fait référence à quelque chose obtenu par tirage au sort ou par choix divin. Par exemple, en Jean 19.24 il est dit que les soldats ont « tiré au sort » la tunique de Jésus. Et en Actes 1.17 il est dit que Judas avait « part au même ministère » que les autres apôtres.
Pierre veut dire ici que la foi n’a pas été obtenue par mérite ou par effort mais par la grâce de Dieu ; et les choses doivent continuer ainsi : par la grâce et par la connaissance du Seigneur.
Hébreux 13.9 : « Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères; car il est bon que le coeur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n’ont servi de rien à ceux qui s’y sont attachés. »
Jean 1.17 : « car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. » C’était le plan du Père, la volonté du Père à travers son Fils Jésus-Christ d’apporter la grâce et la vérité.
Après avoir dit que nous avons tout reçu par la grâce de Dieu, Pierre encourage les chrétiens à affermir leur vocation et leur élection. L’élection fait référence au salut et la vocation à l’appel (klesis en grec).
Il existe 7 types d’appels, nous les avons vu lorsque nous avons étudié l’épître aux Ephésiens : salut, double responsabilité, sacrificature ointe, victoire sur la tentation, à un ministère oint et éprouvé, vie abondante, trône.
Pour résumer, dans le contexte de cette deuxième épitre de Pierre, nous pourrions dire que nous sommes appelés à grandir dans la grâce car c’est avec la grâce de Dieu que nous pouvons vivre ces appels.
Jésus a partagé sa personne, il a partagé la grâce et la vérité qu’il vivaient pleinement, incarnaient pleinement. Nous sommes également appelés à vivre pleinement cette grâce que nous avons reçu, à la voir grandir en nous et à la partager. Dans cette grâce, chacun a reçu des dons et une capacité qu’il est amené à partager. Tu as part à la foi, à un service, à des dons…
La grâce évolue dans un contexte favorable à son développement dans nos vies. Nous n’allons pas refaire l’étude sur le tabernacle, mais dans le lieu saint, faisant référence à notre âme, nous trouvons la parole (pains), la prière (autel des parfums) et l’Eglise (chandelier).
Dans l’Eglise nous trouvons la communion fraternelle, nous sommes au bénéfice des dons reçus par les uns et les autres, nous rencontrons les ministères. Toutes ces choses nous en avons parlé lorsque nous avons étudié Ephésiens : « C’est de lui (Christ), et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s’édifie lui-même dans l’amour. » (Ephésiens 4.16).
Dans ce passage que nous regardons, Pierre englobe tous les chrétiens ; il s’agit d’une foi « du même prix » partagée entre tous.
Bien entendu, toutes ces choses que nous venons de citer, favorables au développement de la grâce dans nos vies, le sont si notre assemblée est construite selon le plan de Dieu et unie. Dans le cas contraire, nous laissons peu de place pour que la grâce puisse se manifester.
En effet, certaines choses peuvent freiner l’efficacité de la grâce et nous pouvons même nous en priver. Hébreux 12.14,15 : « Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés ».
Tolérer certains péchés bloque la grâce ; la discorde, l’amertume dans une assemblée empêche la grâce de faire son oeuvre et de la faire avancer mais au contraire va contaminer cette assemblée et la rendre malade.
D’où le rôle important des anciens, des ministères pour veiller à ce que le contexte qu’est l’assemblée locale reste saint ; et même de tous les chrétiens. Chacun a une part de responsabilité et nous devons être conscients des dégâts que peuvent causer certains péchés, la discorde, l’amertume au sein d’une assemblée.
Paul va avertir les galates et leur dire qu’il sont « déchus de la grâce » car ils cherchent la justification par la loi : Galates 5.4 : « Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. » « déchus » : échouer, être sans effet. D’où l’importance d’être bien enseigné afin que la grâce fasse pleinement son oeuvre dans nos vies.
Il y a donc un contexte favorable à l’avancement de la grâce et il est dommage que certains chrétiens se privent volontairement ou soient privés de certains éléments de ce contexte.
Jésus a payé un grand prix pour nous sauver et a tout donné à son Eglise afin qu’elle puisse avancer.
Lorsque nous veillons sur nous-mêmes et sur l’assemblée locale à laquelle nous sommes attachés (car lorsque nous prenons soin de nous-mêmes, inévitablement nous prenons soin de l’assemblée car nous sommes membres les uns des autres), nous montrons au Seigneur toute la valeur que nous attribuons à cette grâce qui nous a ouvert le chemin de la foi.
Cherchons à affermir notre vocation et notre élection et ne nous privons pas de la grâce de Dieu mais au contraire utilisons tous le moyens que Dieu nous a donné et veillons sur notre assemblée.
Remarquez bien, encore une fois, ce point vient après le précédent. Nous venons de parler de l’honneur rendu au sein du couple et de l’Eglise. Que tout ce qui est fait soit fait pour glorifier Dieu et honorer notre prochain avec amour, humilité, dans l’intérêt commun. Il n’est pas question de rechercher une gloire personnelle ou de se regarder supérieur aux autres.
1 Pierre 4.10 : « Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu »
1 Corinthiens 4.1,2 : « Ainsi, qu’on nous regarde comme des serviteurs de Christ, et des dispensateurs des mystères de Dieu. Du reste, ce qu’on demande des dispensateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle. » Fidèle a la même racine que foi : par la foi nous sommes fidèle à ce que le Seigneur nous demande.
Il y a toujours des déséquilibres dans ce domaine : il y a ceux qui veulent partager même ce qu’ils n’ont pas reçu (lorsqu’il y a des intérêts personnels), et ceux qui trouvent des raisons pour ne pas faire ce que le Seigneur leur demande.
Mais le Seigneur va regarder si nous avons été trouvé fidèle dans ce qu’il nous a confié : le service, les dons, les personnes, l’assemblée dans laquelle il désire que nous soyons… ce sont des choses dont le Seigneur désire que nous prenions soin. Si elles ont de la valeur à nos yeux, comme elles en ont aux yeux du Seigneur, alors nous en prendrons soin.
Le serviteur qui avait reçu un talent dans la parabole de Matthieu 25 ne devait pas l’estimer d’une grande valeur. Il l’a certes « caché dans la terre », et puisqu’il l’a « caché dans la terre » c’est qu’il ne voulait pas qu’on lui prenne et donc qu’il avait, en effet, une certaine valeur à ses yeux. Mais c’était un intérêt personnel, il était dans un rapport possessif avec ce talent. Il ne voulait pas le faire fructifier pour le partager, il voulait le garder pour lui-même. Il voulait être riche des talents de Dieu pour lui-même et non pas pour Dieu.
Le Seigneur va lui dire : « Serviteur méchant et paresseux » :
- « méchant » veut dire : en mauvais état, malin, envieux, rempli de contrariété.
Ce serviteur était envieux et contrarié car voulait plus de talents. Pourquoi ? Car il recherchait son intérêt personnel. - « paresseux » : lent, mou, passif, las
Vous pouvez mettre ces deux mots en comparaison avec la louange que le Seigneur va adresser aux deux autres serviteurs qui ont fait fructifier leurs talents : « bon et fidèle serviteur » :
- « bon » : fait référence à une personne de bien, utile, agréable, distinguée, droite, excellente
- « fidèle » : pistis : sûre, loyale, qui garde sa foi engagée, digne de confiance, à qui le Seigneur peut confier des fonctions.
Le Seigneur nous demandera ce que nous avons fait de ce qu’il nous a confié : étais-tu au bon endroit, au bon moment, en train de faire les bonnes oeuvres avec les bonnes personnes ? Tout le reste sera inutile à ses yeux.
Jésus est le Seigneur et ce qu’il nous a partagé n’est pas à nous mais à lui ; les dons sont ses biens et non les nôtres.
Si nous nous rappelons le point précédent, nous pouvons dire que oui nous avons tous de la valeur aux yeux de Dieu et que le même sang précieux nous a tous rachetés de la même manière. Et de ce fait nous voulons honorer chacun de la même manière car chaque frère et soeur racheté par ce sang précieux a de la valeur à nos yeux, comme il en a aux yeux du Seigneur.
Mais malheureusement, tout serviteur ne sera pas honoré de la même manière quand il se présentera devant lui.
Ne nous privons donc pas de la grâce de Dieu, portons du fruit pour notre Seigneur et marchons dans les œuvres qu’il a préparées à l’avance pour chacun d’entre nous.
6- 2 Pierre 1.1 à 11 (v4) : les plus grandes et les plus précieuses promesses
Ce point est donc lié au précédent ; nous avons déjà lu le passage où il se situe.
Les versets 3 et 4 nous disent (nous citons Darby qui est plus juste que Segond) : « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par [la] gloire et par [la] vertu, par lesquelles il nous a donné les très-grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous participiez de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise… ».
La version Segond donne l’impression qu’il nous faille obtenir les promesses pour participer à la nature divine et échapper à la corruption alors que Darby dit clairement que nous avons obtenu « les très-grandes et précieuses promesses » et que par elles nous sommes participants « de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise ».
C’est donc très différent ! Darby nous parle d’une position acquise en Christ par la puissance et par la connaissance de Dieu.
Si nous avons parlé plus particulièrement du service et des dons concernant la foi (même si nous avons vu que ce n’était pas seulement cela), ces « très-grandes et précieuses promesses » sont clairement en rapport avec la nature divine.
Avoir la foi est important, servir le Seigneur est important, mais nous voyons bien dans ce passage que ce qui est primordial est la connaissance du Seigneur Jésus-Christ.
Quelles sont les promesses acquises que Dieu a faites en rapport avec sa nature divine ?
Pierre en parle à la Pentecôte en Actes 2 lorsqu’il rappelle l’annonce de la venue du Saint-Esprit dans le prophète Joël (Joël 2.28,29 / Actes 2.33 : « Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez. »).
Le Saint-Esprit avait été promis et est en rapport avec la puissance et la nature de Dieu.
2 Timothée 1.7 : « Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse. »
Esaïe annonce la venue du Messie, Emmanuel qui va délivrer son peuple (Esaïe 7.14) .
Paul en parle également lorsqu’il cite Jérémie (Jérémie 31.31 à 34) en Hébreux 8 et Hébreux 10. Lisons Hébreux 8.6 à 13 : « lire ».
Verset 10 : « esprit » : il faut comprendre entendement, compréhension.
Verset 6 : « meilleures promesses » : voilà les « très-grandes et précieuses promesses ». Elles sont plus grandes et plus précieuses car plus puissantes : le mot « meilleures » est « kreitton » signifiant supérieur, plus excellent, plus avantageux venant de « kratos » signifiant force, puissance, domination.
Jésus est mort et ressuscité ; il a mis en nous son esprit, sa parole, il a envoyé le Saint-Esprit pour nous aider à marcher dans sa puissance avec efficacité. Ephésiens 1.19 : « quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force (kratos). »
Nous comprenons donc bien que Darby a raison dans sa formulation : nous pouvons marcher car nous avons reçu en nous la nature divine. C’est pourquoi Pierre, après avoir dit que nous avons reçu « tout ce qui contribue à la vie et à la piété » poursuit en disant au verset 5 « à cause de cela même (pour cette même raison = puisque la nature divine est en vous), faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu… ».
Il commence par la foi et il fini par l’amour. C’est le même schéma que 1 Corinthiens 12 et 1 Corinthiens 13. 1 Corinthiens 12 est en rapport avec la foi et les dons ; 1 Corinthiens 13 avec l’amour.
Servir est important, les dons spirituels sont importants pour « l’utilité commune », mais il y a « un chemin bien plus excellent » qui est l’amour.
Si vous regardez bien ce message, depuis le début nous parlons d’amour. Nous parlons de soumission, d’humilité, de valeur que nous accordons à Christ, aux autres…
1 Jean 4.7 à 12 : « lire »
Nous comprenons bien à travers ce passage que l’amour de Dieu est en chaque chrétien, mais qu’il doit se développer. Cet amour est ce qu’il y a de plus important.
« faites tous vos efforts » nous fait bien comprendre que, bien que cet amour soit en nous, ce n’est pas une chose simple que de le voir se développer en nous.
1 Jean 2.8 à 11 : « Encore une fois, je vous écris un commandement nouveau, ce qui est vrai en lui et en vous, parce que les ténèbres s’en vont et que la vraie lumière luit déjà. Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a point en lui d’occasion de chute. Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux. »
« Encore une fois » : ce n’est pas un commandement nouveau mais un commandement sur lequel il faut toujours revenir.
Il est intéressant de noter que « participer » et « fuir (échapper) » au verset 4 son au temps aoriste. Cela nous parle donc de quelque chose accompli une fois pour toutes qui va se prolonger jusque dans l’éternité.
Dans l’éternité des promesses excellentes nous attendent également. Ces promesses dont nous parle ce passage ne sont donc pas seulement celles accomplies avec la mort et la résurrection de Christ mais aussi en rapport avec notre réunion avec lui et celles à venir : un corps glorieux (Philippiens 3.20,21), un héritage (1 Pierre 1.4), de nouveaux cieux et une nouvelle terre (2 Pierre 3.13), la nouvelle Jérusalem (Apocalypse 21.2)…
Mais les meilleures promesses, en rapport avec la nature divine, ne sont pas pour tout le monde : accéder à la nouvelle Jérusalem n’est pas pour tout le monde.
La nouvelle Jérusalem c’est l’épouse et cette épouse est sainte, elle s’est préparée pour son époux : Apocalypse 21.2 : « Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. »
Il est bien dit « comme une épouse » et non « comme une amourette ou comme une histoire passagère » ; l’épouse vit dans la sanctification, elle vit dans l’amour, dans la fidélité.
Hébreux 12.14 (nous l’avons lu lors du point précédent) : « Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. »
Colossiens 3.14 : « Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de l’amour, qui est le lien de la perfection. »
Jésus viendra chercher une épouse qui s’est préparée, sans tâche ni ride (Ephésiens 5.27).
Faire partie de cette épouse est la plus excellente des promesses !
Puisque nous avons reçu ces très-grandes et précieuses promesses en rapport avec la mort et la résurrection de Christ, sachons en faire bon usage ; acceptons également de mourir afin de participer à sa gloire et d’hériter les plus précieuses promesses lorsque nous iront auprès de lui.
7- 2 Pierre 1.16 à 18 (v17) : Jésus a reçu de Dieu le Père honneur et gloire
Pierre relate ici le jour où, avec Jacques et Jean, ils ont vu Jésus dans la gloire, transfiguré sur la montagne. Cet instant précis préfigurait la gloire qu’il allait retrouver dans les cieux. Jésus n’a jamais quitté sa divinité, il a quitté sa gloire, c’est tout autre chose ; mais il a retrouvé cette gloire.
Pierre dit que ce n’est pas à travers des fables, des histoires entendues qu’il peut témoigner que Jésus est celui qu’il disait être mais que de son vivant même, avant même qu’il soit ressuscité, il l’a vu glorieux sur cette montagne.
Il rappelle également qu’ils ont entendu le Père dire « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. » Certains traduisent par « sur lequel ma faveur demeure ».
Jésus a tout accompli, il pleinement accompli la volonté du Père et n’a rien refusé de ce que le Père lui a demandé. Il s’est toujours tenu parfait en toutes choses devant le Père et c’est pour cette raison que sa faveur demeurait sur lui.
Jean 8.28,29 : « Jésus donc leur dit: Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. » Darby : « les choses qui lui plaisent. »
Dans ce passage, le mot « élevé » peut être compris aussi bien en rapport avec la crucifixion que la résurrection (et donc la glorification) de Christ.
Ce passage est donc intéressant car Jésus parle de sa crucifixion et de sa glorification et dit que lorsque ces choses seront arrivées ils reconnaîtrons qui il est. Quand Jésus dit « ce que je suis », il s’agit du même « je suis » qu’il va prononcer lorsque Judas va le livrer ; c’est le « je suis » d’Exode 3.14 : « Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta: C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël: Celui qui s’appelle « je suis » m’a envoyé vers vous. »
La souffrance acceptée et la gloire qui suit témoignent de qui Jésus est. Jésus associe dans ce passage le fait d’accepter toute la volonté du Père avec son approbation. Le résultat est la glorification.
Il est intéressant de remarquer que nous avons l’équivalent pour nous-mêmes dans la parole :
1 Jean 3.21 à 24 : « Bien-aimés, si notre coeur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance devant Dieu. Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable. Et c’est ici son commandement: que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, selon le commandement qu’il nous a donné. Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné. »
Nous gardons ses commandements et faisons ce qui lui est agréable, alors Dieu est avec nous et répond à nos prières (approbation). Il y a une gloire qui accompagne ce type de vie !
Nous voyons 3 fois le Père parler audiblement du Fils dans les évangiles :
- lorsque Jésus va se faire baptiser, que les cieux vont s’ouvrir et que l’Esprit va descendre sur lui comme une colombe ; ces paroles vont êtres prononcées : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. » (Matthieu 3…).
Le Père atteste que Jésus est le Fils, le serviteur annoncé et attendu. Esaïe 42.1 : « Voici mon serviteur, que je soutiendrai, Mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis mon esprit sur lui; Il annoncera la justice aux nations. » La loi et les prophètes ont annoncé sa venue : c’est en rapport avec la parole, la foi. - le passage que nous voyons (référence à Matthieu 17…). Les mêmes paroles sont prononcées avec en plus « écoutez-le ».
Le Père n’atteste pas seulement que Jésus est le Fils bien-aimé mais fait comprendre qu’il est « le chemin, la vérité et la vie », et que nul ne vient au Père que par lui (Jean 14.6). La loi et les prophètes sont accomplis (Moïse et Elie disparaissent) et la nouvelle alliance est annoncée en Christ. C’est en rapport avec l’espérance ; nous vivons ce temps pendant lequel nous sommes transformés à l’image de Christ, pendant lequel nous nous préparons à le rencontrer.
Psaumes 2.6,7 : « C’est moi qui ai oint mon roi Sur Sion, ma montagne sainte! Je publierai le décret; L’Éternel m’a dit: Tu es mon fils! Je t’ai engendré aujourd’hui. » - en Jean 12.26 à 28 : « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera. Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je?… Père, délivre-moi de cette heure?… Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure. Père, glorifie ton nom! Et une voix vint du ciel: Je l’ai glorifié, et je le glorifierai encore. »
Ce passage est en rapport avec les souffrances et la gloire à venir. 1 Pierre 1.10,11 : « Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. » Et cela est en rapport avec l’amour.
Nous voyons comme Jésus accepte la volonté du Père, même la plus difficile. La volonté du Père devient celle du Fils et le Père ne peut que répondre favorablement à sa prière.
Il est intéressant de remarquer que dans le contexte de Jean 12, dans lequel Jésus annonce sa crucifixion, il invite justement ses serviteurs à le suivre. Il les averti donc à l’avance que, si ils veulent le suivre, il faudra également qu’ils passent par des temps difficiles.
Le serviteur fait normalement ce que son maître lui demande, même si cela n’est pas agréable. Mais soyons encouragés car, dans ce même contexte où Jésus invite ses serviteurs à le suivre, lui-même va dire « mon âme est troublée… Père, délivre-moi de cette heure ? »
Jésus peut donc comprendre nos combats, il peut compatir à nos faiblesses et il intercède pour nous (Romains 8.34, Hébreux 4.15).
Mais puisqu’il a remporté le combat et a été jusqu’au bout, il désire également nous amener avec lui jusqu’au bout de la course. Et si nous acceptons de marcher à sa suite, ce passage nous assure que le Père nous honorera également.
Pierre était proche de sa mort lorsqu’il écrit cette lettre ; le Seigneur l’avait averti qu’il allait mourir à cause du nom de Jésus.
Paul savait très bien les souffrances qui l’attendaient à Jérusalem (Actes 20.22,23). Il va y être lié puis envoyé en prison à Rome. Lors de son deuxième emprisonnement à Rome il va être exécuté (2 Timothée 4.6 à 8). Mais Paul va accepter (« lié » par l’Esprit) ce chemin par amour pour Christ. Il sait alors que la « couronne de justice » lui est réservée.
Jésus « a reçu de Dieu le Père honneur et gloire » ; toute la gloire lui revient ! Mais il est prêt à partager cette gloire à ceux qui acceptent de le suivre.
Nous voyons clairement dans ses épitres que la seule chose que Paul cherchait était la gloire de Christ.
Lorsque nous sommes disposés à suivre le Seigneur dans le chemin resserré, il est disposé à nous partager sa gloire. Matthieu 7.14 : « Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. » Le mot « resserré » signifie « exposé à la tribulation, à la persécution, à l’affliction ».
Dans le contexte de Matthieu 7, ce verset est en rapport avec le salut mais nous comprenons bien qu’il est également en rapport avec la marche. Les premiers chrétiens comprenaient très bien ces paroles, beaucoup en tant que juifs ont payé très cher le prix de suivre le Seigneur Jésus.
Le mot « honorer » que nous avons rencontrés en Jean 12.26 (« Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera ») est, « timaō ». C’est la même racine que les mots étudiés depuis le début. C’est la même racine que le mot « honneur » attribué à Jésus dans ce dernier passage des épîtres de Pierre que nous étudions.
Romains 8.17 : « Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. »
Nous avons une grande valeur aux yeux du Seigneur, et puisque nous avons une grande valeur, il désire nous partager sa gloire. Mais cela dépend d’une chose : quelle valeur attribuons-nous à sa gloire ? Le Seigneur nous partage sa gloire lorsque nous recherchons la sienne.
C’est le principe de l’amour qui se donne entièrement à l’autre sans intérêt personnel.
Jésus n’a jamais cherché son propre intérêt ; tout ce qu’il a fait il l’a fait par amour pour le Père et pour son Eglise.
Dans le Cantique des Canquites, la Sulamithe va évoluer dans son amour envers son bien aimé. A la fin du livre elle dit : « je suis à mon bien aimé et ses désirs se portent vers moi » (Ch7v11). Elle est enfin engagée dans une relation d’amour réciproque désintéressée envers son bien aimé ; ce qui n’est pas le cas au début.
L’amour est le point précédent que nous avons regardé, et il est impossible de rechercher sincèrement les intérêts et la gloire du Seigneur sans cet amour.
Un de mes passages préférés de la parole est Apocalypse 4.10, quand les 24 anciens se prosterneront devant le Seigneur et jetteront leurs couronnes devant le trône pour lui rendre gloire. C’est assurément un des passages les plus glorieux de la parole ! Jésus partage sa gloire avec ceux qui lui rendent réellement gloire et savent qu’ils ne méritent rien et ne sont rien sans lui ! Lui-même dans ce passage est l’agneau humble, et c’est pour cela même qu’il est sur le trône.
Sachons analyser dans nos cœurs, dans nos vies ce qui est encore prétentieux, orgueilleux, vaniteux, car ce sont des choses qui nous cachent sa face et n’ont rien à faire en nous. Ces choses n’existeront pas devant le trône de Dieu.
Satan a conçu l’orgueil dans son coeur et a cherché à s’élever et Dieu l’a précipité de sa montagne (Ezéchiel 28.16). Mais il partage sa gloire avec ceux qui s’humilient et cherchent sincèrement la sienne.
Nous comprenons alors bien ce que nous avons vu lors du point précédent : l’amour est lié avec ce qui est encore bien plus grand, bien plus excellent. Si nous reprenons l’image du tabernacle : comme sacrificateur nous pouvons servir dans le parvis, nous pouvons servir dans le lieu saint ; mais le lieu très saint, qui est en rapport avec l’amour (la foi, l’espérance, l’amour : 1 Corinthiens 13.13), nous mène directement au trône de Dieu, là où sa gloire réside.
Pour pouvoir entrer dans ce lieu, il faut revêtir un habit spécial, il faut se revêtir de la nature même de Christ qui comme précurseur est entré dans ce lieu très saint.
Rappelez-vous Apocalypse 21.2 : « Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. »
Jésus est le souverain sacrificateur, c’est lui qui porte cet habit, c’est lui l’agneau immolé sur le trône ; mais pour se présenter devant l’époux, l’épouse à besoin de se préparer et de revêtir un habit convenable à cette rencontre. Jésus lui-même nous a ouvert la voie et à déchiré le voile afin que nous puissions entrer dans cette espérance et nous préparer pour le rencontrer (Hébreux 6.20).
Le point 4 parle d’honneur que nous nous rendons les uns aux autres, et nous sommes appelés à cela. Ce 7ème point parle également d’honneur mais la gloire y est ajoutée. Le seul pouvant y ajouter la gloire est Christ. Le Seigneur partage sa gloire avec ceux qui recherchent la sienne.
A télécharger : 7 choses précieuses dans les épîtres de Pierre