Demeurer en Christ

Aujourd’hui je voudrais vous parler du fait de demeurer en Christ.

La parole nous encourage à demeurer en Christ et celui qui demeure en Christ est vraiment un disciple.

Le disciple se caractérise par le fait qu’il apprend à demeurer en Christ.

Nous connaissons tous Jean 15.4,5 : « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous… Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire ».

Celui qui demeure en Christ porte beaucoup de fruit et oui il est vraiment un disciple. Et puisque celui qui demeure en Christ est vraiment un disciple, nous voulons tous demeurer en Christ n’est-ce pas ?

Car nous voulons tous être des disciples. Si nous nous sommes engagés dans les eaux du baptême c’est car nous avons voulu montrer aux yeux de tous notre décision de marcher avec Christ.

Nous sommes réunis ce matin car nous sommes disciples et voulons grandir dans la connaissance du Seigneur, nous encourager mutuellement et lui donner tout notre cœur. N’est-ce pas le but de notre rassemblement ?

J’aimerais vous poser la question, que signifie pour vous demeurer en Christ ?

Comment le comprenez- vous ?

Ce message est un encouragement, ce n’est pas un enseignement, loin de là, mais une petite exhortation.

Mais nous pouvons malgré tout commencer par une définition rapide du mot « demeurer » rencontré dans ce passage de Jean 15 que nous avons lu.

En Jean 15, le verbe comprend l’idée :

–  de séjourner, continuer à être avec ou dans quelque chose et donc avec l’idée de persévérance,

–  d’endurer et l’endurance comprend l’idée de persévérance, mais surtout d’acceptation. Christ a enduré les souffrances de la croix car il a accepté la croix par amour pour nous,

–  ou encore de s’attendre à quelqu’un avec l’idée d’avoir la foi. Vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu’une personne agisse d’une certaine manière si nous n’avez pas foi, confiance en cette personne.

C’est intéressant, car en finalité dans ce mot, « demeurer », nous y trouvons les notions de ces 3 fondements que sont la foi, l’espérance et l’amour.

Et cela est évident, car ces trois que sont la foi, l’espérance et l’amour eux-mêmes demeurent éternellement comme nous l’enseigne Paul dans 1 Corinthiens 13.13 : « ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ».

Il est donc évident que ce mot « demeurer » comprenne ces 3 fondements éternels.La foi, l’espérance et l’amour forment un fondement éternel posé dans nos vies à la nouvelle naissance et sur ce fondement le Seigneur construit, bâtit dans nos vies. Et pour construire, pour bâtir il nous appelle à demeurer en lui.

Autrement dit, si nous n’apprenons pas à demeurer en lui, le Seigneur ne peut pas bâtir dans nos vies.

Récemment je vivais au travail une situation qui m’a frustré, énervé et commençait à susciter en moi des questions.Je suis resté quelques instants dans ces réactions humaines, charnelles et puis j’ai senti le Saint-Esprit sur moi. Je sentais la grâce du Seigneur m’encourager à regarder à lui ; cette grâce si douce, si agréable, cette joie du Seigneur malgré la situation.

Je me suis dit : « c’est ça demeurer en Christ ! ». Demeurer en Christ c’est choisir Christ et vivre la vie de Christ en soi !

Christ ne se force pas pour être dans la joie, dans la paix, dans la satisfaction, dans le repos.

Le Seigneur est la joie, il est la paix, il est la satisfaction, il est le repos. Sa personne même est cette plénitude et rien ne peut faire varier, vaciller qui il est.

Demeurer en Christ est se nourrir de cette réalité.

Bien entendu ça ne se passe pas toujours comme cela : sentir la présence de Dieu venir nous assister presque instantanément quand ça ne va pas. Mais j’aimerais poser une question :

Lorsque nous vivons de telles situations d’injustice, de frustrations, est-ce que nous faisons le choix de nous positionner pour Christ ?

Nous avons le choix de rester dans la chair car nous ne comprenons pas, car nous n’acceptons pas etc… Ce choix de rester dans la chair nous maintient dans cette vieille nature avec tout son lot de mauvais mécanismes, de mauvaises réactions.

Ou alors nous pouvons faire le choix de choisir Christ, de choisir qui est Christ dans nos vies et ce qu’il veut faire dans nos vies.

Galates 5.24 nous dit que « Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs ».

C’est fait ! C’est accompli !

La porte menant à la vie de Christ est ouverte pour nous. Christ est la porte et nous avons franchi cette porte ; nous sommes entrés dans la maison de Dieu et ne sommes plus étrangers mais résidents appartenant à la maison de Dieu comme le dit Ephésiens 2.19.

Nous sommes membres de la maison de Dieu et membres de Christ.

Et puisque nous sommes membres de Christ et que son Esprit est en nous, sa vie est en nous. Et comme nous avons choisi la vie pour être sauvé, nous pouvons continuer à choisir la vie afin que cette vie de Christ en nous prenne toujours plus de place.

Jean 10.10b : Jésus est venu afin que ses brebis aient la vie « et qu’elles soient dans l’abondance ».

Oui Jésus est la porte et nous l’avons franchie, mais il est également « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14.6) et « le chemin, la vérité et la vie » nous invite à marcher en lui, à demeurer en lui afin que lui aussi se glorifie en nous.

En acceptant Christ dans nos vies nous avons fait le choix de la vie ! Et un disciple affirme ce choix qu’il a fait de la vie.

Jésus est « le chemin, la vérité et la vie » et un disciple affirme ce choix qu’il a fait de la vie.
C’est une question que je dois pouvoir me poser : en acceptant Christ dans ma vie et encore bien plus en m’engageant avec lui, ai-je réellement compris que j’ai fait le choix de la vie ?


C’est une question bien plus intime qu’elle n’y parait. Elle peut aller puiser très loin dans notre être.

C’est en toute humilité que j’aborde ce message. Je sais très bien que la vie peut parfois, à cause de certains événements, devenir très difficile à gérer.

Je veux juste amener cette question qui nous interroge au plus intime de notre être : dans les moments difficiles, dans les moments compliqués, faisons nous toujours le choix de la vie ?

Avant de m’engager avec le Seigneur je voulais me suicider ; cette idée était de plus en plus prégnante et habitait de plus en plus en moi. Se donner la mort est tout l’inverse de choisir la vie.

Le soir où Jésus s’est révélé à moi, il a mis devant moi deux chemins et m’a dit : « Je suis avec toi, mais c’est à toi de choisir. Je ne peux pas le faire pour toi et si tu ne choisis pas la vie, je ne peux pas t’aider ».

Deutéronome 30.19, 20 : « J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer l’Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t’attacher à lui: car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours, et c’est ainsi que tu pourras demeurer dans le pays que l’Éternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob ».

Il arrive des moments dans nos vies où nous n’avons pas d’autre choix que de choisir ; choisir intimement, choisir profondément. Et si nous marchons en lui, le Seigneur cherchera toujours à nous amener à nous positionner toujours plus intimement dans ce choix que nous avons fait en lui. Ancrer toujours plus profondément en nous ce choix que nous avons fait en lui de choisir la vie.

La marche avec Christ est une question de foi, c’est vrai ; mais ce n’est pas qu’une question de foi.

Plus globalement c’est une question de foi, d’espérance et d’amour. Et l’amour est en rapport avec l’acceptation, l’abandon. C’est faire le choix de donner sa vie pour gagner celle de Christ.

C’est dans cette acceptation, dans cet abandon dans les moments difficiles que nous lui montrons notre amour.

Durant le souper précédent la Pâques, il nous est dit que Jésus « mit le comble à son amour pour eux » (Jean 13.1) c’est à dire qu’il les aima jusqu’au bout, il s’est donné entièrement pour eux. Ce lavage des pieds annonçait bien entendu son sacrifice à la croix, croix qu’il a accepté entièrement, pleinement.

Imaginez le travail dans l’âme de Christ. Il a vécu ce qu’une âme peut connaître de pire face à la mort. Satan voulait prendre la vie de Jésus, mais il avait une œuvre à accomplir.

Christ a bien donné sa vie, mais dans le plan du Père et cette mort était à la gloire du Père, c’est à dire qu’elle n’était pas la fin, mais le début de la vie.

Que le Seigneur puisse nous aider à avoir cette vision au sein de nos afflictions : que ce qui peut nous sembler la mort n’est pas la mort, mais que cela peut être avec l’aide du premier né d’entre les morts, l’aide du ressuscité le début de quelque chose de nouveau !

Qu’il puisse toucher nos coeurs et nos pensées et nous aider à avoir cette espérance en lui.

Il est vrai que parfois une épreuve peut nous sembler au-delà de nos forces et lorsque nous avons besoin d’être aidé nous avons besoin d’être aidé. Nous sommes tous pareil !

Mais si le Seigneur me donne la grâce de vivre une situation et que je refuse cette grâce, à quoi me sert la grâce ?

Un disciple est un amoureux de la vie. Un disciple est un amoureux de la personne de Christ et la personne de Christ est la vie ! Un disciple désire connaître toujours plus intimement celui qui s’appelle la vie, la paix, la joie, le repos.

Connaître n’est pas intellectuellement, mais dans son cœur, son âme, sa force, dans son raisonnement, ses pensées.

C’est une connaissance intime en soi.

Jésus est l’auteur de la vie, il est l’auteur de la paix, l’auteur de la joie, l’auteur du repos.

Bien entendu nous avons tous nos limites, moi le premier, mais lorsque nous arrivons à nos limites tournons nos coeurs vers lui, trouvons du repos en lui. Crions à lui s’il le faut au sein de nos détresses, mais saisissons la vie, faisons le choix de la vie.

Soyons violents comme le Seigneur l’entend ; de la bonne manière, pour gagner le royaume, pour progresser dans le royaume !

Souvent la grâce prend le relais quand nous abdiquons devant Dieu, quand nous arrêtons de nous battre contre Dieu, contre les autres, contre soi-même. Quand nous arrêtons de chercher des raisons ou de nous donner raison.

La grâce est recevoir la force de Dieu dans mon incapacité, ma faiblesse, mon incompréhension.

Recevoir la grâce est accepter de dépendre de la grâce. Dépendre de la grâce est entrer dans le repos.

Parfois ce processus prend du temps car il y a une œuvre à accomplir. Alors il faut continuer à avancer et patienter afin « que la patience accomplisse parfaitement son oeuvre » (Jacques 1.4).

Jude nous encourage dans son épître à nous « maintenir dans l’amour de Dieu ».

Jude 20, 21 : « Pour vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes (il y a un choix, une décision avec une prise de conscience suivie d’une action) sur votre très sainte foi (le travail de la foi : je construis sur cette foi qui est en moi), et priant par le Saint-Esprit (la prière nous appelle à persévérer), maintenez-vous dans l’amour de Dieu (l’amour), en attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle ».

« maintenez-vous dans l’amour de Dieu » : c’est à dire occupez-vous soigneusement, avec attention, de tout votre être et avec persévérance à vous maintenir dans l’amour de Dieu. Donnez-vous entièrement à ce but qui est de progresser dans cette connaissance de Dieu et dans cet amour.

C’est un choix, une décision avec une mise en action.

Bien entendu cela fait une nouvelle fois écho aux paroles de Jésus dans Jean 15.9b et 10 : « Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour ».

Lorsque le Seigneur voit cette disposition de cœur, il est prêt à déverser sa grâce et sa bénédiction.

Pour terminer, j’aimerais regarder avec vous un petit prospectus que j’ai vu un jour posé sur une armoire chez un frère. Je l’ai pris en photo car je l’ai beaucoup aimé. Je vais vous le lire :

Face à tous ces points, lorsque je choisis Christ, oui je choisis la vie !

Il y a une mort à soi-même dans le choix de la vie et cela n’est pas toujours agréable. Mais soyons certain que lorsque nous choisissons la vie le Seigneur le voit et est à l’œuvre.

Lorsque je vivais cette frustration dont je vous parlais au début de message et que la grâce du Seigneur est venue, car le Seigneur sait très bien que sans sa grâce je ne suis rien et ne peux rien et cela me va très bien.

Savez-vous pourquoi cela me va très bien ? Car c’est cette faiblesse qui me pousse à chercher à connaître Christ !

Donc lorsque je vivais cette frustration je pouvais même ressentir tout le bénéfice que cette grâce nous apporte au-delà même de cette vie présente.

Celui qui choisi Christ choisi la vie et c’est une bénédiction, une gloire qui l’accompagne au-delà de la vie présente.

Bien entendu cela est vrai quand nous acceptons Christ comme sauveur, mais cela l’est également lorsque nous choisissons Christ au sein même de nos souffrances et de nos afflictions. Il y a une gloire qui nous accompagne au-delà même de cette vie présente.

Cette gloire nous ne la voyons pas maintenant, mais elle est bien réelle et elle est éternelle.

Le monde a choisi sa récompense, mais nous aussi pouvons choisir notre récompense. Une récompense éternelle et glorieuse.

Deutéronome 30.19 : « Choisis la vie, afin que tu vives ».

C’est un choix et le Seigneur n’est pas oublieux pour oublier les choix que nous avons fait par amour pour lui. Bien au contraire, c’est une gloire qui nous accompagnera jusque dans l’éternité !